1. Au coeur du réel agit une création continue, matérielle et
spirituelle. "Le monde est/doit être ma création" est l'éthique
différentielle des sujets singuliers. Vérité dont l'événement
inter-relationnel ne cesse de surgir çà et là au fil de l'Histoire.
Vérité souvent oubliée face aux humiliations décourageantes du "monde
comme il va" et des "humains comme ils sont". Le créalisme n'est pas un
anthropocentrisme qui séparerait artificiellement une nature-objet d'un
humain-maître et possesseur. Il y a des complicités et des affinités
actives entre le chaosmos et celui qui se rend digne de l'écouter et de
l'oeuvrer.
2. Le capitalisme altère le monde et pousse les
humains à vouloir altérer leur corps et leur âme selon des standards
anxiogènes. Ce qu'il s'agit de viser (tant d'autres l'ont mieux clamé
avant moi), c'est à une altérité différentielle en acte, une éthique
amoureuse, politique, érotique, esthétique, cosmique, professionnelle
faite d'ascèse aventureuse et de tentative héroïque de ne pas monnayer
ses extases. La stance contre le nihilisme hypnagogique passe par cette
exigence apparemment mégalomaniaque de déconditionnement en devenir, une
politique po(i)étique qui tente de redonner à l'imagination désirante, à
l'idéation volontaire et généreuse, à l'effort d'invention et de
soutien de structures nouvelles leurs lettres de noblesse en matière
d'existence.
3. Bien entendu, à l'échelle in-dividuelle, les
résultats ne sont pas souvent spectaculaires. Le créalisme est une
autodiscipline parfois ascétique dans un monde où les complicités
durables sont rares (l'envie compétitive a colonisé toutes les sphères, y
compris là où la tradition l'attend le moins), les obstacles froids
fréquents (idiotie et indifférence) et les puits de mélancolie
omniprésents. Mais le créalisme est aussi une extase sensible et
mentale, une source et une manifestation de joie.
4. Le
créalisme pose le primat de la créativité au coeur de l'être, et loin
d'être agencé aux seules disciplines artistiques, il concerne la
dynamique d'extension des territoires vivants, une praxis éprouvable et
collective de la singularité. Sous cette acception, le Créel est un
bourgeonnement imprévisible, un tissu vif d'interrelations à vocation
non-déterministe, tandis que le Réel est son compost, son encadrement
automatisé.
5. Pour ceux qui croient en "Dieu", le créalisme
revient à supposer qu'Il n'est pas figé une fois pour toutes. Son
identité change sans cesse à mesure de sa co-création par ses créatures.
L'univers est une partition musicale en constante (re)composition, au
fil de laquelle les improvisations sont toujours possibles. Nous sommes
tous plus ou moins divins selon les moments de notre vie, tantôt
dormeurs avides, tantôt acteurs et senseurs du Créel. L'accès au
dialogue lucide avec les forces aimant(é)es du monde est plus aisé
lorsque le sujet tient une certaine ascèse antimimétique et maîtrise ses
pulsions de consommation et de régression, au prix d'un effort de
renoncement aux (dé)plaisirs pavloviens. Pas facile, car le
totalitarisme de la consommation et de la fange sans cesse nous mobilise
en excitant nos neurones fatigués de ses messages en apparence
contradictoires (fausse liberté de choix entre l'hygiénisme et le
caboucadin). Chaque jour, le système capitaliste dépense des sommes
énormes pour nous débiliser. Mais heureusement, même les débiles sont
mentaux...
6. Contre les castrations des sinistres contempteurs
d'envol, contre la colonisation de l'intime par les impératifs
publicitaires duplicitaires, les créalistes ont toujours été de relatifs
sacrificateurs de confort standard (un certain luxe leur est pourtant
essentiel). Ils ont été des filtres de l'être, des haut-parleurs, des
raffineurs de chaos. Suivons leur exemple, ou supportons encore et
toujours les conséquences schizonévrotiques d'un monde rendu stagnant
par notre abandon ou notre collaboration avec la misère marchande, la
morose émulation simulatrice, la soumission à l'argent que nous
confondons, comme l'écrivait Marx, avec autrui. Agir ou subir la honte
quotidienne que tentent de nous infliger les soldats (autant de femmes
que d'hommes) de la société de classes. Se faire so(u)rcier des formes,
des intensités et des coïncidences, plutôt que d'accepter la banalité
des codes d'une époque saturée de culs-de-sac.
7. Une situation
de bouillonnement amoureux, des synchronicités, un désir de justice
allant au-delà des revendications salariales, une belle joute sans
hypocrisies entre adversaires nobles. Tout sauf la pusillanimité des
élans atrophiés, l'abrutissement des stimuli et l'idiotie affamée,
larmoyante, ricanante, fataliste. L'Histoire est triste ? Deleuze disait
: "L'histoire désigne seulement l’ensemble des conditions si récentes
soient-elles, dont on se détourne pour 'devenir', c’est-à-dire pour
créer quelque chose de nouveau."
8. Le créalisme est une
politique du Réel en tant que co-création en devenir, où le sujet
cohérent-actif occupe une place co-centrale avec l'harmonium cosmique,
où l'imagination, la passion, la volonté, l'art, le désir, l'amour
redéfinissent sans cesse, au présent et en acte, les conditions de
possibilité d'une vie désaliénée, d'une existence libre.
Luis de Miranda
martedì, giugno 25, 2013
giovedì, giugno 13, 2013
Ferita
Ti sapevo ferita
Come quell'upupa che scorgemmo tra i mirti
Nell'estate delle nostre veglie
E perle rosse seminavano
Le ali
Nella tensione singolare del vento
Ma l'ansia che incrina il respiro
Come il piede scalzo sul cristallo
Era nuovo
Nel grido, nel battiti di ciglia
Nel distendersi delle dita sottili
Come nervature di ali
Nel vespro liquido delle robinie
Presagio d'un imminente congedo
La falce delle tue unghie incideva
L'ascella dei papaveri.
genseki
Come quell'upupa che scorgemmo tra i mirti
Nell'estate delle nostre veglie
E perle rosse seminavano
Le ali
Nella tensione singolare del vento
Ma l'ansia che incrina il respiro
Come il piede scalzo sul cristallo
Era nuovo
Nel grido, nel battiti di ciglia
Nel distendersi delle dita sottili
Come nervature di ali
Nel vespro liquido delle robinie
Presagio d'un imminente congedo
La falce delle tue unghie incideva
L'ascella dei papaveri.
genseki
Verano
La falce del sogno balena
Tra l'aloè e il carrubo
Il pelago delle canne invita
Ai lavacri della menta
Basilico, hierbabuena
Ricamano artigli e segreti
Nella trama d'argento a rivi
Che tracima dagli olivi.
genseki
Tra l'aloè e il carrubo
Il pelago delle canne invita
Ai lavacri della menta
Basilico, hierbabuena
Ricamano artigli e segreti
Nella trama d'argento a rivi
Che tracima dagli olivi.
genseki
mercoledì, giugno 12, 2013
Paolo Sarpi
Quello che per il passato è riuscito, doversi tenere et osservar sempre: nissuna cosa far perire un governo maggiormente che il mutar i modi di reggerlo; ...
Istoria del concilio tridentino
Nubi
Di tutti quanti i tradimenti
Amor è quel che sa di sale
Ma quel che resta è reale
E l'anima lo presente.
genseki
Amor è quel che sa di sale
Ma quel che resta è reale
E l'anima lo presente.
genseki
La fonte
Nemmeno se quella fonte
Tra spruzzi m'avesse sorriso
Avrei bevuto le acque morte
Piuttosto l'assenzio, l'ortica
Che la saliva rilucente
Di quell'amor che conforta
Chi non depose le sporte
Che pesano immensamente
Questo corpo e questa mente.
genseki
Tra spruzzi m'avesse sorriso
Avrei bevuto le acque morte
Piuttosto l'assenzio, l'ortica
Che la saliva rilucente
Di quell'amor che conforta
Chi non depose le sporte
Che pesano immensamente
Questo corpo e questa mente.
genseki
lunedì, giugno 10, 2013
Fede
Il credente può reaizzare a fede solo ne'oceano del nulla.
*
*
Solo chi vuole rifiutare e confutare la fede si rende conto che è inconfutabile.
*
Nessuno può sottrarsi competamente aa fede o a dubbio. Per uno la fede sarà presente nonostante il dubbio, per un altro per mezzo de dubbio o in forma di dubbio.
*
*
Chi vuole sfuggire all'incertezza della fede finisce per cadere nell'incertezza dell'increduità, che non potrà mai giungere a stabilire che a fede non è verità in foma certa e definitiva.
*
Solo chi vuole rifiutare e confutare la fede si rende conto che è inconfutabile.
*
Nessuno può sottrarsi competamente aa fede o a dubbio. Per uno la fede sarà presente nonostante il dubbio, per un altro per mezzo de dubbio o in forma di dubbio.
*
La fede è una decisione per la quale affermiamo che nell'intimo dell'esistenza umana vi è un punto che non potrà essere sostenuto dal visibile o dal comprensibile ma che confina a tal punto con ciò che non si vede che questo lo affetta e appare come qualche cosa di necessario per la sua esistenza.
Ratzinger
Trad. genseki
mercoledì, giugno 05, 2013
La maschera
Il jacarandà insinua
Il muso fiorito alla finestra
Ma la voce che ferisce
È quella del merlo sull'acacia
Se almeno mi fossi perso
Ora si! Potrei pregare
Di ritrovare la traccia
Dei chicchi di riso sulla sabbia
Delle gocce di latte sul muschio
Fino all'uscio del perdono
Fino alla soglia dell'abbandono
Di questa maschera codarda.
Il muso fiorito alla finestra
Ma la voce che ferisce
È quella del merlo sull'acacia
Se almeno mi fossi perso
Ora si! Potrei pregare
Di ritrovare la traccia
Dei chicchi di riso sulla sabbia
Delle gocce di latte sul muschio
Fino all'uscio del perdono
Fino alla soglia dell'abbandono
Di questa maschera codarda.
L'ampolla
Se non ti avessi conosciuto
La mia vita sarebbe stata
L'ampolla di un filtro obliato
La radura di un bosco dopo l'incendio
Un pugno di cenere nel calice
Da cui bevvi l'indecenza
L'avvilimento spaurito
Che mi rese fosco e contrito
Tra le unghie del peccato.
*
La mia vita sarebbe stata
L'ampolla di un filtro obliato
La radura di un bosco dopo l'incendio
Un pugno di cenere nel calice
Da cui bevvi l'indecenza
L'avvilimento spaurito
Che mi rese fosco e contrito
Tra le unghie del peccato.
*
Le donne sul ponte
Le donne salutavano dal ponte
Con i fazzoletti intrecciati
Col bel vento tra i capelli
E le rime di labbra e denti
Ma tutta l'acqua del mare
Non avrebbe potuto lavare
L'amarezza del nostro cuore
I colpi secchi delle vele
Che si tendevano al maestrale
Ci ammonivano che il peccato
È nostalgia del dolore
Che non abbiamo accettato.
Con i fazzoletti intrecciati
Col bel vento tra i capelli
E le rime di labbra e denti
Ma tutta l'acqua del mare
Non avrebbe potuto lavare
L'amarezza del nostro cuore
I colpi secchi delle vele
Che si tendevano al maestrale
Ci ammonivano che il peccato
È nostalgia del dolore
Che non abbiamo accettato.
In questa lingua
In questa lingua giaccio
Come fosse la mia tomba
Senza lacrime, senza rimpianti
Solo l'erba cresce lenta
E la carezza dei fiumi
Rende lieve anche la terra.
*
Come fosse la mia tomba
Senza lacrime, senza rimpianti
Solo l'erba cresce lenta
E la carezza dei fiumi
Rende lieve anche la terra.
*
la falce della luna
La falce della luna
Decapita i serpenti
ma quella del tuo sguardo
Recide anche i papaveri
Lascia che le tue unghie
Mi siano come stelle
Nel fondo dell'abbandono
Un alfabeto difforme.
Decapita i serpenti
ma quella del tuo sguardo
Recide anche i papaveri
Lascia che le tue unghie
Mi siano come stelle
Nel fondo dell'abbandono
Un alfabeto difforme.
La tigre va a caccia di scimmie
La tigre va a caccia di scimmie
Come s'è fatto amaro questo esilio
Le lacrime non hanno più sale
Sono così lunghe e ripide
Queste scale.
La tigre va a caccia di scimmie
Quando cadono foglie e pietre
Abbiamo nostalgia della vergogna
Un frutto di sangue ancora
Ci potrá forse salvare?
La tigre va a caccia di scimmie
Quanto mi manca quel male
Il peccato livido del temporale
Su panni stesi ad asciugare
Piú amaro dell'esilio
Ê mancare l'incontro con il perdono
Con il vento che ci abbandona
alla fissitá del fuoco.
genseki
Come s'è fatto amaro questo esilio
Le lacrime non hanno più sale
Sono così lunghe e ripide
Queste scale.
La tigre va a caccia di scimmie
Quando cadono foglie e pietre
Abbiamo nostalgia della vergogna
Un frutto di sangue ancora
Ci potrá forse salvare?
La tigre va a caccia di scimmie
Quanto mi manca quel male
Il peccato livido del temporale
Su panni stesi ad asciugare
Piú amaro dell'esilio
Ê mancare l'incontro con il perdono
Con il vento che ci abbandona
alla fissitá del fuoco.
genseki
Canción erronea
Chiami la luce e la luce viene a e come
Un animale trasparente. Tu
La accarezzi, essa ti lecca le mani. Si
Adagia nei tuoi occhi e
Nei tuoi occhi si incendiano
I numeri dispersi.
Davanti a te, la purezza e i suoi rettangoli:
Un abisso creato da domande bianche
In apparenza immobili.
Appariranno volti che forse hai amato.
Si, appaiono volti abitati e esatti
Ti possiede una passione: ora è
Visibile l'invisibile.
Altre volte, succede
Che la luce si congeda dalle tue mani e
Cerca la sua libertà e si converte in
Pulsazioni, in
Colori prigionieri che non hanno nome.
Si:
Procedono dall'abisso. Sono
Frutti incandescenti, consegnati
Da te alla libertà.
Dipingi ciò che non esistette mai: hai visto l'inesistenza e la incorpori e
L'inesistenza è reale e libera
Persino da se stessa.
*
Hai attraversato lentamente la città.
Per una volta non vai a lavorare
Né a comprare una medicina e neppure a consegnare una lettera:
Sei uscito solo per stare nella notte.
Questa volta sei stato fortunato:
Tutta la notte è tua e ti avvolge
E tu ti senti come e dovessi riunirti con tua madre e pensi
Che forse è buona cosa esistere sotto le stelle
Vai avanti nell'oscurità e poco a poco impari che anche
Camminare per strada e ascoltare i tuoi passi è una cosa buona
E sentire la notte di quelli che dormono
E capire che sono un essere solo,
Che riposa di una stessa fatica
Nello stesso sogno
Vai avanti, però.
Ora vedi
La povertà insonne, vedi il freddo
Bianco e carnale, e, finalmente, senti
Che pesa molto, troppo,
Il tuo cuore.
Così ritorni.
*
Uno sconosciuto abita in me. Agonizza e, per agonizzare utilizza il mio cuore.
Penso a mio padre impazzito per la visione di frutta molto fresca, penso all'amore e alla morfina. No non è
Mio padre, ma chi è allora che
Agonizza in me?
È possibile che sia proprio io quello sconosciuto e che il il mio cuore non sia il mio anche se ci metto i miei battiti. È possibile.
Davvero non è un problema. In ogni caso io sarò, e già lo sono,
Orfano di me stesso.
*
...
Io vivevo in una creatura e il suo sangue confluiva nel mio sangue e la musica mi avvolgeva e io stesso ero la musica.
Ora,
Chi è cieco nei miei occhi?
*
I tuoi capelli scendono come ala d'ombra ma splende il tuo corpo come luce dentro la neve.
Ruoti in te come un pianeta doloroso.
Nuda: arde
In te la bellezza e
La sua negazione. Pronunci
Come un'arpa discorde
L'ultimo gemito.
Sei tagliente e fredda come il frutto del sandalo, segreta e bianca come alabastro assiro.
Una rosa di fuoco sorge dal tuo ventre e
Clamorosa si apre
Nell'inguinale ombra. Poi mi entra negli occhi. Dove
Si calcinano i suoi petali.
Gamoneda
Trad. genseki
Un animale trasparente. Tu
La accarezzi, essa ti lecca le mani. Si
Adagia nei tuoi occhi e
Nei tuoi occhi si incendiano
I numeri dispersi.
Davanti a te, la purezza e i suoi rettangoli:
Un abisso creato da domande bianche
In apparenza immobili.
Appariranno volti che forse hai amato.
Si, appaiono volti abitati e esatti
Ti possiede una passione: ora è
Visibile l'invisibile.
Altre volte, succede
Che la luce si congeda dalle tue mani e
Cerca la sua libertà e si converte in
Pulsazioni, in
Colori prigionieri che non hanno nome.
Si:
Procedono dall'abisso. Sono
Frutti incandescenti, consegnati
Da te alla libertà.
Dipingi ciò che non esistette mai: hai visto l'inesistenza e la incorpori e
L'inesistenza è reale e libera
Persino da se stessa.
*
Hai attraversato lentamente la città.
Per una volta non vai a lavorare
Né a comprare una medicina e neppure a consegnare una lettera:
Sei uscito solo per stare nella notte.
Questa volta sei stato fortunato:
Tutta la notte è tua e ti avvolge
E tu ti senti come e dovessi riunirti con tua madre e pensi
Che forse è buona cosa esistere sotto le stelle
Vai avanti nell'oscurità e poco a poco impari che anche
Camminare per strada e ascoltare i tuoi passi è una cosa buona
E sentire la notte di quelli che dormono
E capire che sono un essere solo,
Che riposa di una stessa fatica
Nello stesso sogno
Vai avanti, però.
Ora vedi
La povertà insonne, vedi il freddo
Bianco e carnale, e, finalmente, senti
Che pesa molto, troppo,
Il tuo cuore.
Così ritorni.
*
Uno sconosciuto abita in me. Agonizza e, per agonizzare utilizza il mio cuore.
Penso a mio padre impazzito per la visione di frutta molto fresca, penso all'amore e alla morfina. No non è
Mio padre, ma chi è allora che
Agonizza in me?
È possibile che sia proprio io quello sconosciuto e che il il mio cuore non sia il mio anche se ci metto i miei battiti. È possibile.
Davvero non è un problema. In ogni caso io sarò, e già lo sono,
Orfano di me stesso.
*
...
Io vivevo in una creatura e il suo sangue confluiva nel mio sangue e la musica mi avvolgeva e io stesso ero la musica.
Ora,
Chi è cieco nei miei occhi?
*
I tuoi capelli scendono come ala d'ombra ma splende il tuo corpo come luce dentro la neve.
Ruoti in te come un pianeta doloroso.
Nuda: arde
In te la bellezza e
La sua negazione. Pronunci
Come un'arpa discorde
L'ultimo gemito.
Sei tagliente e fredda come il frutto del sandalo, segreta e bianca come alabastro assiro.
Una rosa di fuoco sorge dal tuo ventre e
Clamorosa si apre
Nell'inguinale ombra. Poi mi entra negli occhi. Dove
Si calcinano i suoi petali.
Gamoneda
Trad. genseki
martedì, giugno 04, 2013
Manifesto per gli studi umanistici
C’è mai stato un momento nella storia americana in cui gli studi umanistici siano stati ritenuti meno preziosi,
e c’è mai stato un momento nella storia americana nel quale gli studi
umanistici siano stati più necessari? Sono onorato di potervi parlare
stamattina, dato che negli ultimi anni sono arrivato a concepire
l’impegno negli studi umanistici come un atto di ribellione
intellettuale, o di dissidenza culturale.
Da decenni in America assistiamo a una denigrazione costante e nauseante della conoscenza umanistica e del metodo umanistico. Viviamo
in una società inebriata dalla tecnologia, felicemente, addirittura
inconsciamente, governata dai valori di utilità, velocità, efficienza e
convenienza. La mentalità tecnologica – la lente attraverso la
quale l’America guarda il mondo – ci addestra a preferire questioni
pratiche a questioni di significato – ci si chiede non se le cose sono
vere o false, se sono buone o cattive, ma come funzionano. La nostra
ragione è diventata una ragione strumentale, non è più la ragione dei
filosofi, con la sua antica magnitudo di ambizione intellettuale, la sua
convinzione che i temi propri al pensiero umano siano i temi più vasti,
e che la mente, in un modo o in un altro, possa penetrare i princìpi
più autentici della vita naturale e della vita umana. La filosofia
stessa è ripiegata sotto il peso della nostra debolezza nei confronti
dell’utilitarismo – la filosofia moderna americana è stata in realtà una
delle cause di tale debolezza – e generalmente anch’essa preferisce
aggiustare e ritoccare.
Le macchine di cui siamo divenuti schiavi, tutte abbastanza stupefacenti, rappresentano il più grande attacco all’attenzione umana mai concepito:
sono motori di dispersione mentale e spirituale, che ci rendono più
grandi soltanto perché meno profondi. Ci sono pensatori, e anche
rispettabili se riuscite a crederci, che proclamano che la crescita
esponenziale dell’abilità computazionale ci porterà presto ben oltre la
limitatezza dei nostri corpi e delle nostre menti in modo che, come uno
di loro dice, non ci sarà più alcuna differenza fra uomo e macchina. La
Mettrie vive nella Silicon Valley. Questa, ovviamente, non è un’apoteosi
dell’umano, ma l’abolizione dell’umano; ma Google ne è particolarmente
felice.
Nell’universo digitale, la conoscenza è ridotta allo status di informazione. Chi ricorderà più che la conoscenza sta all’informazione come l’arte sta al kitsch – che l’informazione è il tipo più infimo di conoscenza, dato che è il più esteriore? Un grande pensatore ebreo del Medioevo si chiedeva perché Dio, se davvero avesse voluto che conoscessimo la verità su tutto, non ci avesse semplicemente detto la verità su tutto. La sua saggia risposta fu che se ci avesse semplicemente detto quello che avevamo bisogno di sapere, noi non lo avremmo, a rigor di termini, conosciuto. La conoscenza si può acquisire soltanto nel tempo e solamente con metodo. E i dispositivi che ci portiamo in giro come se ne fossimo dipendenti stanno deturpando le nostre vite mentali anche in altri modi: ad esempio, generano un numero finora inimmaginabile di numeri, numeri su tutto quello che esiste, e ci trasformano in una cultura di dati, in un culto dei dati, nel quale nessuna attività umana e nessuna espressione umana è immune dalla quantificazione, nel quale la felicità è un soggetto adatto agli economisti, nel quale le traversie del cuore umano sono inappropriatamente traslate in espressioni matematiche, lasciandoci con nuove illusioni di chiarezza e nuove illusioni di controllo.
Nell’universo digitale, la conoscenza è ridotta allo status di informazione. Chi ricorderà più che la conoscenza sta all’informazione come l’arte sta al kitsch – che l’informazione è il tipo più infimo di conoscenza, dato che è il più esteriore? Un grande pensatore ebreo del Medioevo si chiedeva perché Dio, se davvero avesse voluto che conoscessimo la verità su tutto, non ci avesse semplicemente detto la verità su tutto. La sua saggia risposta fu che se ci avesse semplicemente detto quello che avevamo bisogno di sapere, noi non lo avremmo, a rigor di termini, conosciuto. La conoscenza si può acquisire soltanto nel tempo e solamente con metodo. E i dispositivi che ci portiamo in giro come se ne fossimo dipendenti stanno deturpando le nostre vite mentali anche in altri modi: ad esempio, generano un numero finora inimmaginabile di numeri, numeri su tutto quello che esiste, e ci trasformano in una cultura di dati, in un culto dei dati, nel quale nessuna attività umana e nessuna espressione umana è immune dalla quantificazione, nel quale la felicità è un soggetto adatto agli economisti, nel quale le traversie del cuore umano sono inappropriatamente traslate in espressioni matematiche, lasciandoci con nuove illusioni di chiarezza e nuove illusioni di controllo.
La sfavillante èra del tecnologismo è anche una sfavillante èra dello scientismo.
Lo scientismo non è la stessa cosa rispetto alla scienza. La scienza è
una benedizione, lo scientismo è una maledizione. La scienza – intendo
quella che gli scienziati veri praticano – è ammirevolmente conscia dei
suoi limiti, umilmente ammette il carattere provvisorio delle sue
conclusioni; ma lo scientismo è dogmatico, e spaccia certezze. E’ sempre
pronto a fornire soluzioni a ogni problema, dato che crede che la
soluzione a ogni problema sia scientifica, e quindi fornisce risposte
scientifiche a domande non scientifiche. Ma persino la questione del
posto della scienza nell’esistenza umana non è una questione
scientifica. E’ una domanda filosofica, cioè umanistica.
A causa della propensione alla spiegazione totalitaristica, lo scientismo trasforma la scienza in un’ideologia, il che è ovviamente il tradimento del suo spirito sperimentale ed empirico.
Non esiste alcuna perplessità dell’umana emozione o dell’umano agire
che non venga accreditata alla genetica o spiegata nei presuntuosi
termini della biologia evoluzionistica. E’ vero che il gene egoista è
stato recentemente rimpiazzato dal gene altruistico, più carino
certamente, ma è comunque il gene che domina. Lo scientismo liberal non
dovrebbe essere per noi più filosoficamente attraente dello scientismo
conservatore, dato che anch’esso riduce con arroganza tutte le aree che
abitiamo in una singola area, e ci fa cadere nella tentazione di credere
che l’eschaton epistemologico sia finalmente arrivato, che finalmente
conosciamo quello che abbiamo bisogno di sapere per gestire saggiamente
gli affari umani. Questo credo è invariabilmente falso, e
occasionalmente disastroso. Stiamo diventando ignoranti dell’ignoranza.
Non esiste quindi alcun compito più urgente nella vita intellettuale americana in questo periodo che offrire resistenza all’imperialismo combinato di scienza e tecnologia,
e di ricostituire l’antica distinzione – una volta contestata
duramente, poi generalmente accettata, ora quasi completamente
dimenticata – tra lo studio della natura e lo studio dell’uomo. Come
Bernard Williams una volta ha rimarcato, “‘umanità’ è un nome non solo
per una specie ma anche per una qualità”. Voi che avete scelto di
votarvi allo studio della letteratura e delle lingue e dell’arte e della
musica e della filosofia e della religione e della storia – voi siete i
rappresentanti di tale qualità. Voi siete la resistenza. Avete avuto la
sfrontatezza di scegliere l’interpretazione rispetto al calcolo, e di
riconoscere che il calcolo non può fornire un quadro accurato, o un
quadro approfondito, o un quadro completo, di esseri che si
autointerpretano quali noi siamo; e io vi elogio per questo.
Non credete alle voci che dicono che il vostro percorso è obsoleto.
Se Proust fosse stato un neuroscienziato, allora non avreste alcun
bisogno della neuroscienza, avendo Proust. Se Jane Austen fosse stata
una studiosa della teoria dei giochi, allora non avreste alcuna ragione
di dedicarvi alla teoria dei giochi, avendo Austen. Per opporsi
all’accelerazione ciarliera della consapevolezza americana non vi è
baluardo più grande dell’incontro con un’opera d’arte, e dell’esperienza
di un testo o di un’immagine. Siete i rappresentanti, i residui
salvifici di tale incontro e di tale esperienza, e del serio studio di
tale incontro e tale esperienza – cioè, voi siete la controcultura.
Forse ora la cultura è la controcultura.
Quindi non perdete la testa. Non esitate. Siate molto orgogliosi. Usate nuove tecnologie per vecchi scopi.
Non fatevi innervosire dai numeri, che non saranno mai germogli di
saggezza. Nel sostenere gli studi umanistici, onorate una civiltà che è
stata fondata sulla ricerca del vero, del bene, del bello. Perché fino a
che saremo creature senzienti, creature che amano e immaginano e
soffrono e muoiono, gli studi umanistici non saranno mai superflui. Da
oggi in poi agite come se foste indispensabili alla vostra società,
perché – che essa ne sia consapevole o no – lo siete. di Leon Wieseltier
è il capo della cultura del magazine The New Republic. Questo è il discorso che l’intellettuale liberal ha tenuto alla cerimonia della consegna dei diplomi alla Brandeis University, il 19 maggio scorso.
(traduzione di Sarah Marion Tuggey)
© - FOGLIO QUOTIDIANO
domenica, giugno 02, 2013
Nunca, nada, nadie
Una trentina di bagnanti,dispersi sulla spiaggia o in acqua, riempiono di grida e di voci l'aria calcinata. Restano immobili o si agitano, o passeggiano nella luce che declina. Quelli che restano nel fiume fanno risuonare, con bracciate e scalciando, l'acqua, creando sulla superficie tumulti bianchi. I corpi tagliano,con il loro andirivieni, lo spazio che si apre, la casa e l'isola. Il fiume, di un viola scialbo, corre tra la sabbia giallognola e il verde ora stinto dell'isola. Tutti i bagnanti si mantengono presso questa riva. Tuttavia, uno di loro, che si è spinto fino all'altra riva e che si è mosso sott'acqua, emerge improvvisamente presso l'isola. Il suo corpo abbronzato esce completo dall'acqua e comincia a salire, inclinato, posando i piedi con cautela, lo scoscendimento. Si ferma rigido sul bordo, le mani sui fianchi e guarda verso la spiaggia, Alza le braccia ora, fa grandi segnali incomprensibili, ora porta le mani alla bocca per farne una sorta di amplificatore, e gridare verso la spiaggia.
Quando chiudo la porta, odo ancora quelle grida e quelle di una donna, da questo lato del fiume, che risponde. Stanno nell'abitazione bianca, nell'appartamento dalle piastrelle colorate, dietro di me, di fronte a me, dall'altro lato della stanza, porte nere. Il ronzio che viene su dalla spiaggia, sul quale zampillano, a tratti grida acute, è continuo. Attraverso lentamente la stanza: la gamba sinistra, la destra, la sinistra, la destra, la sinistra ora, la destra un'altra volta, apro la porta nera adesso e entro nella seconda stanza. La prima stanza resta indietro. Adesso chiudo dietro di me la porta nera.
Dietro di me resta la porta nera, e alla mia destra, nella parete laterale, un'altra porta nera. Poi c'è una porta anch'essa nera, nella parete bianca, oltre lo spazio vuoto e dell'appartamento coperto di piastrelle colorate. Girando verso la porta laterale, sinistra, destra, adesso sinistra, adesso destra, apro la porta nera che lascio, dietro di me, dopo aver varcato la soglia, socchiusa. Il rumore della spiaggia continua, adesso più soffocato: nessun grido si eleva sul volume uniforme.
Sono nudo. La maglietta bianca riposa, come un mucchietto umido, al suolo: trascorrono alcuni secondi in cui non faccio nulla.
Adesso la pioggia tiepida, scorre, con un mormorio monotono, sul mio corpo, spazza via, poco a poco il sapone: Resto con gli occhi chiusi, senza pensare in nulla, senza ricordare niente, nella pioggia tiepida, aiutando, con le mani, a togliere il sapone con l'acqua: senza pensare niente e senza ricordare niente, in una oscurità che solo riempie il rumore dell'acqua.
Dietro di me resta la porta nera, e alla mia destra, nella parete laterale, un'altra porta nera. Poi c'è una porta anch'essa nera, nella parete bianca, oltre lo spazio vuoto e dell'appartamento coperto di piastrelle colorate. Girando verso la porta laterale, sinistra, destra, adesso sinistra, adesso destra, apro la porta nera che lascio, dietro di me, dopo aver varcato la soglia, socchiusa. Il rumore della spiaggia continua, adesso più soffocato: nessun grido si eleva sul volume uniforme.
Sono nudo. La maglietta bianca riposa, come un mucchietto umido, al suolo: trascorrono alcuni secondi in cui non faccio nulla.
Adesso la pioggia tiepida, scorre, con un mormorio monotono, sul mio corpo, spazza via, poco a poco il sapone: Resto con gli occhi chiusi, senza pensare in nulla, senza ricordare niente, nella pioggia tiepida, aiutando, con le mani, a togliere il sapone con l'acqua: senza pensare niente e senza ricordare niente, in una oscurità che solo riempie il rumore dell'acqua.
Juan José Saer
Trad. genseki
Pavel Florenskij
“La mia casa è piccola, la mia vita è
breve, la e la mia misura è quella dell’uomo. Senza
amarezza e senza ira, ubbidendo semplicemente alle esigenze della vita e
della mia responsabilità verso la vita, io volto le spalle alla vita
intesa come puro divertimento e vivo come ritengo giusto”.
Pavel A.
Florenskij
venerdì, maggio 31, 2013
La regola del trionfo tramite il fallimento
«Il trionfalismo nella Chiesa, ferma la Chiesa. Il trionfalismo nei cristiani, ferma i cristiani. E’ una Chiesa trionfalista, è una Chiesa a metà cammino, una Chiesa che è felice così, ben sistemata – ben sistemata! - con tutti gli uffici, tutto a posto, tutto bello, eh? Efficiente. Ma una Chiesa che rinnega i martiri, perché non sa che i martiri sono necessari alla Chiesa per il cammino di Croce. Una Chiesa che soltanto pensa ai trionfi, ai successi, che non sa quella regola di Gesù: la regola del trionfo tramite il fallimento, il fallimento umano, il fallimento della Croce. E questa è una tentazione che tutti noi abbiamo».
Francesco I
giovedì, maggio 30, 2013
Le chiavi errate
Nel suo commento al Salterio il grande maestro alessandrino Origene (III sec.) racconta che un dotto ebreo, probabilmente un membro dell'accademia rabbinica di Cesarea, gli aveva paragonato le Sacre Scritture ad un grande palazzo con molte, moltissime stanze. Davanti ad ogni stanza c'è una chiave, ma non è quella giusta. Le chiavi di tutte le stanze sono scambiate: trovare le chiavi giuste che aprono le porte è compito di chi spiega la Bibbia.
Ravasi
Roger Scruton
Questo non altera il fatto che il matrimonio gay alimenti la propensione occulta dello Stato postmoderno a riscrivere tutti i vincoli come fossero contratti tra i vivi. È praticamente una certezza che lo Stato americano, agendo attraverso la Corte Suprema, “scoprirà” un diritto legale per il matrimonio gay, esattamente come ha scoperto diritti costituzionali per l’aborto e la pornografia, e come – quando gli sarà chiesto – scoprirà il diritto a un divorzio “senza colpevoli” così da non avere, in pratica, alcuna motivazione.
Chi si angustia per tutto ciò e vuole esprimere la sua protesta dovrà lottare contro potenti forme di censura. La gente che dissente da ciò che sta rapidamente diventando un’ortodossia nella questione dei “diritti dei gay” è regolarmente accusata di “omofobia”. In tutta l’America ci sono comitati, preposti alle nomine di candidati, che li esaminano attentamente per sospetta omofobia, e certuni vengono sommariamente liquidati una volta che sia stata formulata l’accusa: “No, non si può accettare la richiesta di quella donna di fare parte di una giuria in un processo, è una cristiana fondamentalista e omofobica”; “No, anche se è un’autorità mondiale in materia di geroglifici della 11 Dinastia, non si può farlo entrare di ruolo all’università dopo quella sua filippica omofobica di venerdì scorso”. Questa censura promuoverà la causa di chi si è impegnato a “normalizzare” l’idea dell’unione omosessuale: non sarà possibile opporsi, non più di quanto sia stato possibile opporsi alla censura femminista sulla verità della differenza sessuale. Forse, fra adulti consenzienti, solo in privato, sarà possibile coltivare il pensiero che il matrimonio omosessuale non sia affatto un matrimonio.
mercoledì, maggio 29, 2013
Se te ne vai
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras
Les paroles d'amour
ne voyag' pas
Si tu t'en vas
La mer viendra toujours vers le rivage
Les fleurs sauvages
Dans les blés lourds viendront toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras les blessures d'amour
Ne s'ouvrent pas
Si tu t'en vas
La source ira toujours grossir le fleuve
Les amours neuves
Vers les beaux jours Iront toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tout finira
Les choses de l'amour
Ne vivent pas
Si tu t'en vas
La mort vaincra toujours la fleur de l'âge
C'est son ouvrage
Malgré l'amour
Qui meurt toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Rappelle-toi
Les paroles d'amour
Ne s'envol'nt pas
Si tu t'en vas
Au-delà de la vie vers la lumière
O? les prières
N'arrivent plus
Ell's sont perdues...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Dans ces coins-là
Nous parlerons d'amour
Comme autrefois...
Si c'est possible!
Léo Ferré
*
Léo Ferré
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Mi scorderai
Detti d'amore
Viaggiar non sanno
Se te andrai
Non cesserà giammai
L'onda del mare
Di tornare alla riva
E tra le spighe gonfie
Di spuntare il papavero
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Mi scorderai
Dolor d'amore
Non apre ferite
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Non cesserà la fonte
Di diventar torrente
E agli amori novelli
Saranno lieti i giorni
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Sarà la fine
Gioia d'amore
Non sopravvive
Se te andrai
La morte vincerà
La giovinezza
Ligia alla legge
Che fa che amore
Debba sempre morire...
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Ricorderai
I bei detti d'amore
Non volan via
Se te ne andrai
Da questa vita verso la luce
Ove la voce delle preghiere
Più non risuona
Sono perdute...
Se te andrai
Se un giorno te ne andrai
In quel cantuccio
Non cesserai
Di ragionare con me d'amore...
Sarà possibile?
Trad genseki
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras
Les paroles d'amour
ne voyag' pas
Si tu t'en vas
La mer viendra toujours vers le rivage
Les fleurs sauvages
Dans les blés lourds viendront toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tu m'oublieras les blessures d'amour
Ne s'ouvrent pas
Si tu t'en vas
La source ira toujours grossir le fleuve
Les amours neuves
Vers les beaux jours Iront toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Tout finira
Les choses de l'amour
Ne vivent pas
Si tu t'en vas
La mort vaincra toujours la fleur de l'âge
C'est son ouvrage
Malgré l'amour
Qui meurt toujours...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Rappelle-toi
Les paroles d'amour
Ne s'envol'nt pas
Si tu t'en vas
Au-delà de la vie vers la lumière
O? les prières
N'arrivent plus
Ell's sont perdues...
Si tu t'en vas
Si tu t'en vas un jour
Dans ces coins-là
Nous parlerons d'amour
Comme autrefois...
Si c'est possible!
Léo Ferré
*
Léo Ferré
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Mi scorderai
Detti d'amore
Viaggiar non sanno
Se te andrai
Non cesserà giammai
L'onda del mare
Di tornare alla riva
E tra le spighe gonfie
Di spuntare il papavero
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Mi scorderai
Dolor d'amore
Non apre ferite
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Non cesserà la fonte
Di diventar torrente
E agli amori novelli
Saranno lieti i giorni
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Sarà la fine
Gioia d'amore
Non sopravvive
Se te andrai
La morte vincerà
La giovinezza
Ligia alla legge
Che fa che amore
Debba sempre morire...
Se te ne andrai
Se un giorno te ne andrai
Ricorderai
I bei detti d'amore
Non volan via
Se te ne andrai
Da questa vita verso la luce
Ove la voce delle preghiere
Più non risuona
Sono perdute...
Se te andrai
Se un giorno te ne andrai
In quel cantuccio
Non cesserai
Di ragionare con me d'amore...
Sarà possibile?
Trad genseki
Juan José Saer
Le vecchine di Parigi
Juan José Saer
Da: "La Pesquisa"
Juan José Saer
...perché a Parigi abbondano le vecchiette nobili, borghesi, piccolo-borghesi o proletarie, zitellone amareggiate o donne libere ostinandosi a non perdere la propria orgogliosa indipendenza, vedove di notai o di medici, di commercianti o di autisti del metro, ex bottegaie o professoresse di canto o disegno in pensione, scrittrici di romanzi nel pieno della loro attività, russe emigrate, californiane, vecchie ebree scampate alla deportazione e, persino, antiche "cocottes", obbligate a ritirarsi da un censore più severo che i buoni costumi, cioè il tempo: la luce del giorno le vede riapparire ogni mattina, impeccabili o quasi straccione, secondo la loro condizione, mentre studiano dubbiose gli scaffali multicolori dei supermercati, o, se il tempo è bello,, sulle panchine verde scuro della piazza e dei viali, sedute da sole e tese o in animata conversazione con qualche altro esemplare della propria specie, o i intente a distribuire briciole ai colombi con gesti che già sono stati immortalati dalle cartoline; alla mattina, in primavera, si possono scorgere, in déshabillé, protese verso il vuoto della finestra di un quinto o sesto piano mentre annaffiano con attenzione gerani fioriti. All'interno dei palazzi, le si vede scendere o salire le cale, lente e prudenti, con una borsa di provviste o un cagnetto nervoso, puerile e un po' ridicolo che portano in braccio e di cui parlano a volte con qualche vicino usando un gergo di analisi psicologico che nessuno psicologo oserebbe mai applicare a un essere umano. Quando sono troppo vecchie l'ospizio o la morte le diradano, senza che, tuttavia, il loro numero diminuisca, poiché nuove leve di vedove, divorziate, zitellone, dopo il lasso di tempo irreale e troppo lungo che si suole chiamare vita attiva, vengono a sostituirle, avendo ormai sepolto tutti i parenti e i conoscenti, incoscienti e rassegnate.
L'ostinazione a perdurare, ancor più misteriosa che il concorso di circostanze che mise in moto il mondo e poi anche loro - e noi con loro - le va depositando nei loro esigui appartamenti, pieni di carabattole, ricami, tovaglie ricamate prima della guerra e tappeti consumati, mobili di famiglia e bauli, cassetti pieni di medicine, di servizi di posate del secolo scorso di foto ingiallite sul marmo dei comodini. Alcune vivono ancora in famiglia, la maggioranza, però, già non ha più nessuno o preferisce vivere da sola; le statistiche - voglio che reti ben chiaro dal principio che questa narrazione è vera - hanno dimostrato che a qualunque, età, in generale le donne sopportano meglio la solitudine e sono più indipendenti degli uomini. Comunque, il fato è che sono numerose, e sebbene le statistiche hanno dimostrato che in generale i ricchi vivono più a lungo dei poveri, ve ne sono di tutte le classi sociali, e sebbene dai vestiti e dai luoghi dove vivono si possono intuire le loro origini e i mezzi di cui dispongono, tutte hanno i tratti comuni propri del loro sesso e della loro età: il passo lento, le mani rugose e piene di macchioline scure, la dignità leggermente artritica dei gesti, la malinconia evidente degli inconcepibili ultimi giorni, gli organi parsimoniosi e i riflessi indecisi e senili, per non parlare delle molteplici operazioni cesaree, estrazioni di denti e calcoli, asportazioni di seni, eliminazioni di citi e tumori, deformazioni reumatiche, disturbi neurologici, la cecità progressiva o la sordità totale, i seni che si sgonfiano e si seccano e la natiche che s disfano, infine, la leggendaria fenditura che espelle letteralmente non sol l'uomo ma il mondo, la ferita rosa che si secca, si fa spiraglio e si addormenta.
Tuttavia, se la notte le inghiotte, con lo spuntar del giorno, eccole, come dicevo, ricomparire, e quelle che non si sono lasciate corrodere dalla disperazione, dalla miseria, dalle illusioni perdute, la tristezza, fioriscono al mattino con i cappellini fuori moda, i cappottini seri, il maquillage discreto, trottando come i loro botoli o scendendo cinque o sei piani di scale per andare a comprare il mangime ai gatti o ai canarini, oppure la rivista dei programmi TV, o, perché no, talvolta al ristorante da usciranno nel primo pomeriggio per andare a visitare un conoscente all'ospedale o, molto più probabilmente, per andare al cimitero a rassettare la tomba di qualche parente, fatte quasi, da materia che furono, simbolo, idea, metafora o principio.
Certo è che sono un elemento topico di questa città, un dettaglio di colore locale, come il Louvre, L'Arco di Trionfo o i vasi di gerani alle finestre, della cui esistenza, bisogna riconoscerlo, contribuivano più di chiunque altro con gli innaffiatoi di plastica e le piccole anfore di acqua mattutina. Come premio, forse del loro lavoro volto a preservare e persino a moltiplicare uomo e mondo nella rete delle loro viscere tanto concupite, o per pura casualità, in virtù di un ordine aleatorio di tessuti, di sangue e di cartilagini, fu concesso a molte di loro di persistere un pochino di più degli altri, ai margini del tempo, come quelle "piare" del fiume ove l'acqua pare trattenersi e allisciarsi secondando una fora invisibile che frena la corrente orizzontale, ma trascina inesorabilmente e verticalmente fin sul fondo.
Benché in apparenza siano inoffensive, a volte possono risultare irritanti, oppure come se la coscienza della loro fragilità, che paradossalmente le induce a credersi invulnerabili, conferisce una certa sicurezza alle loro opinioni e convertirle in portavoce della loro epoca di modo che, in un certo senso le loro severe osservazioni sulla porta di una panetteria, le loro analisi sociologiche all'ora del te, i commenti meccanici fatti da sole ad alta voce, davanti ala televisione, rivelano di più sul presente che i discorsi dei cosiddetti politici, specialisti in scienze umane e giornalisti, la conversazione quotidiana di una anziana con il suo canarino, mentre pulisce la gabbietta, è, forse l'unico dibattito serio dei tempi moderni, e non quelli che hanno luogo nelle camere, nei tribunali o alla Sorbona.
Da: "La Pesquisa"
Trad. genseki
martedì, maggio 28, 2013
venerdì, maggio 24, 2013
Merleau-Ponty
"...impariamo a veder nuovamente il
mondo attorno a noi da cui ci eravamo distolti nella convinzione che i
nostri sensi non potessero insegnarci nulla di valido e che solo un
sapere rigorosamente oggettivo meritasse di esser preso in
considerazione...In un mondo così trasformato non siamo soli, e non
siamo soltanto tra uomini. Questo mondo si offre anche agli animali, ai
bambini, ai primitivi, ai pazzi, che lo abitano a modo loro e che
coesistono con esso" (Maurice Merleau-Ponty)
giovedì, maggio 23, 2013
Logica e simbolica
“Oggi muore una società fondata sul primato del ‘logico’... Ecco perché è
venuto il momento ... non già, come si dice spesso oggi, di ‘cambiare
paradigma’, ma di introdurre un altro paradigma e di integrarvi i
nostri. L’ipotesi, condivisa da molti e che faccio mia, è che l’epoca
attuale ci inviti a reintrodurre il simbolico, vale a dire il primato
del legame nella struttura e nella vita del reale, nel desiderio e nel
sapere umani”.
Gh. Lafont, Che cosa possiamo sperare?, Bologna , EDB, 2011, 10-11
Essere ribelli
Esistere, significa combattere ciò che mi nega. Essere ribelli non è
collezionare libri empi, sognare fantasmagorici complotti o la
resistenza partigiana nelle Cevenne. Significa essere norma per se
stessi. E attenervisi, a qualunque costo. Badare a non guarire mai dalla
propria giovinezza. Preferire inimicarsi il mondo intero, piuttosto che
strisciare. Praticare anche, come un corsaro e senza vergogna, il
diritto di preda. Saccheggiare nell’epoca tutto ciò che è possibile
convertire alla propria norma, senza fermarsi alle apparenze. Nella
sconfitta, non porsi mai il problema dell’inutilità di un combattimento
perduto. Si pensi a Padrig Pearse.
Dominique Venner
Da "eléments" via Barbadillo
mercoledì, maggio 22, 2013
Dominique Venner
“Credo che esista, sin dall’Illuminismo, una tipologia mentale di destra
e che essa sia definita dal rifiuto della tabula rasa. Ogni pensiero di
destra discende dalla sensazione che gli uomini esistano prima di tutto
in quanto portatori di un’eredità collettiva specifica. Idea rifiutata
dalla sinistra, per la quale ciascun uomo è in sé un inizio, un soggetto
autonomo che non deve niente a delle radici, a un’eredità, a una
cultura, a una storia. Al massimo gli si riconosce un condizionamento
sociale di cui è suo compito liberarsi. Liberazione è la parola-chiave
della sinistra, così come eredità (o radici) è la parola-chiave della
destra”.
Da Barbadillo
martedì, maggio 21, 2013
La morte della nonna
Quella non era la nonna. Era la sua cuffia da cerimonia con i nastri di seta
bianca, e, sotto, i suoi capelli bruno-rossicci. Ma quel naso appuntito, quelle labbra rientrate, quel mento prominente, quelle mani giunte, giallastre e diafane, che si intuivano fredde e rigide, non appartenevano a lei. Quello era un ignoto fantoccio di cera, ed il disporlo e venerarlo in quel modo, aveva un che di raccapricciante. Ed egli guardava verso la «stanza dei paesaggi», come se di là dovesse comparire da un momento all’altro la nonna vera... Ma ella non arrivava. Era morta. La morte l’aveva per sempre sostituita con questa figura di cera, che teneva le palpebre e le labbra così inesorabilmente così inaccessibilmente serrate...
Ritto sulla gamba sinistra, il ginocchio destro piegato in modo che il piede
stesse in equilibrio sulla punta, con una mano egli teneva il nodo da marinaio cheaveva sul petto, mentre l’altra pendeva rilassata. La testa con i riccioli castani che ricadevano sulle tempie, era reclinata da una parte, e, sotto le sopracciglia aggrottate, i suoi occhi bruno-dorati, circondati di ombre azzurrine, lampegi suoi occhi bruno-dorati, circondati di ombre azzurrine, lampeggiavano, scrutando il volto della defunta con espressione assorta e disgustata.
Respirava lentamente, con cautela, perché ad ogni respiro si aspettava
quell’odore, quell’odore strano eppure così singolarmente familiare, che le ondate di profumo dei fiori non sempre riuscivano a soffocare. E quando gli arrivava, quando lo sentiva, le sopracciglia gli si aggrottavano di più, e le labbra per un attimo cominciavano a tremare... Infine sospirò; quel sospiro era talmente simile a un singhiozzo senza lacrime che la signora Permaneder si chinò su di lui, lo baciò e lo condusse via.
bianca, e, sotto, i suoi capelli bruno-rossicci. Ma quel naso appuntito, quelle labbra rientrate, quel mento prominente, quelle mani giunte, giallastre e diafane, che si intuivano fredde e rigide, non appartenevano a lei. Quello era un ignoto fantoccio di cera, ed il disporlo e venerarlo in quel modo, aveva un che di raccapricciante. Ed egli guardava verso la «stanza dei paesaggi», come se di là dovesse comparire da un momento all’altro la nonna vera... Ma ella non arrivava. Era morta. La morte l’aveva per sempre sostituita con questa figura di cera, che teneva le palpebre e le labbra così inesorabilmente così inaccessibilmente serrate...
Ritto sulla gamba sinistra, il ginocchio destro piegato in modo che il piede
stesse in equilibrio sulla punta, con una mano egli teneva il nodo da marinaio cheaveva sul petto, mentre l’altra pendeva rilassata. La testa con i riccioli castani che ricadevano sulle tempie, era reclinata da una parte, e, sotto le sopracciglia aggrottate, i suoi occhi bruno-dorati, circondati di ombre azzurrine, lampegi suoi occhi bruno-dorati, circondati di ombre azzurrine, lampeggiavano, scrutando il volto della defunta con espressione assorta e disgustata.
Respirava lentamente, con cautela, perché ad ogni respiro si aspettava
quell’odore, quell’odore strano eppure così singolarmente familiare, che le ondate di profumo dei fiori non sempre riuscivano a soffocare. E quando gli arrivava, quando lo sentiva, le sopracciglia gli si aggrottavano di più, e le labbra per un attimo cominciavano a tremare... Infine sospirò; quel sospiro era talmente simile a un singhiozzo senza lacrime che la signora Permaneder si chinò su di lui, lo baciò e lo condusse via.
Th Mann
I Buddenbrook
mercoledì, maggio 15, 2013
Agamben su Ratzinger
Le dimissioni del papa tra teologia e politica: “Il mistero del male” di Giorgio Agamben sulla scelta radicale di Ratzinger
di Antonio Gnoli
Un oscuro teologo del IV secolo fa da sfondo dottrinale alla decisione del Papa di abdicare al suo magistero. Possibile?
Ce lo racconta con il solito raffinato incastro di testi Giorgio Agamben nel nuovo libro: Il mistero del male (Laterza).
Da
anni egli affronta il significato politico della fine dei tempi,
sfrondandolo dagli orpelli apocalittici e cogliendone il senso in una
plausibile ricerca filologica.
I testi a volte ci parlano: nella loro autorevolezza sopportano l’usura del tempo e ci indicano strade che avevamo abbandonato.
Non è questo il senso della tradizione, di quella sapienza archeologica che segna a volte il nostro agire più consapevole?
Proprio
Joseph Ratzinger, appena trentenne, pubblicò un dotto articolo per
spiegare la posizione dottrinaria di Ticonio in merito alla Chiesa.
Costui era un donatista che avendo descritto una Chiesa al tempo stesso
malvagia e giusta, seppe coglierne la struttura bipartita che comprende
in sé tanto il peccato quanto la grazia. In una prospettiva escatologica
questi due corpi della Chiesa sono destinati a convivere fino alla fine
dei tempi. Allorché il Giudizio universale dividerà definitivamente i
malvagi dai giusti, il Cristo dall’Anticristo. Fino a quel momento le
due “anime” conserveranno una loro presenza nello stesso corpo della
Chiesa. È in questo contesto teologico che Agamben colloca il gesto
rivoluzionario di Benedetto XVI. Che non è un atto di viltà – accusa già
rivolta a Celestino V – né di stanchezza, ma una meditata e sofferta
scelta dottrinaria che lo ha posto all’altezza della drammatica
situazione in cui la Chiesa si trova a vivere.
Può, infatti,
questo istituto millenario attendere che il gran conflitto tra i malvagi
e i giusti si risolva alla fine dei tempi? Ecco perché la prospettiva
escatologica va ricondotta a quella storica, il tempo dell’apocalisse al
nostro tempo. La Chiesa, ci rammenta Agamben, non può sopravvivere se
rimanda passivamente alla fine dei tempi la soluzione del conflitto che
ne dilania il “corpo bipartito”. D’altro canto, l’aver ignorato lo
sguardo escatologico ha pervertito l’azione salvifica della Chiesa nel
mondo. L’ha resa per così dire cieca e priva di scopo. Di qui gli
scandali, la corruzione e quel corredo negativo che ne hanno stravolto
l’immagine. Agamben sottrae il male al cupo dramma teologico e lo
restituisce al suo vero contesto storico, nel cui spazio ognuno è
chiamato a fare senza riserve la sua parte. Decidere, d’accordo. Ma su
cosa? E per quali opzioni o scelte?
Benedetto XVI suggerisce una
strada. La sua decisione radicale rinvigorisce l’idea di giustizia e di
legittimità. Rimette in moto una macchina politica senza la quale la
Chiesa sarebbe destinata a inabissarsi. Non è di un analogo destino che
soffre la nostra società? Ancora una volta teologia e politica
incrociano due categorie – legittimità e legalità - oggi confuse o
smarrite. La profondità della crisi che la nostra società sta
attraversando, dice Agamben, va ricondotta anche al tentativo della
modernità di far coincidere legalità e legittimità.
Una Chiesa
dei giusti non trionferà senza una lotta ai malvagi; così come una
società equa non prevarrà senza il ricorso alla giustizia che è un
concetto più profondo della legalità. Chi può avere oggi la forza di
trasferire nel profano ciò che Benedetto XVI – con il suo richiamo
all’Auctoritas (al potere spirituale) - ha svolto nell’ambito del
teologico? Le nostre vite, attraversate da crisi terribili, hanno
urgenze mondane che si scontrano con l’ideologia liberista oggi
dominante. Nota Agamben che il paradigma del mercato autoregolantesi si è
sostituito a quello della giustizia e finge di poter governare una
società sempre più ingovernabile secondo criteri esclusivamente tecnici.
Chiamiamola pure dittatura dell’algoritmo. Ma chi oggi ha un potere
così immenso da potervi perfino abdicare? Non è da questa rinuncia che
possa nascere una nuova occasione per la politica. Perché il potere
sembra esser sfuggito dalle mani dell’uomo. Ecco il dramma storico e il
“mistero” dal quale bisogna ripartire.
Da Repubblica
Canzone erronea
Canzone erronea è il titolo dell'ultimo libro di Antonio Gamoneda. È un libro sulla vecchiaia. La traduzione èe di genseki.
*
Amo il mio corpo
Con le sue vertebre ...
Da acciai viventi, le cartilagini
Strinate, il cuore leggermente umido
I miei capelli impazziti
Nelle tue mani.
Amo anche
Il mio sangue solcato da gemiti.
Amo la calcificazione e la malinconia
Arteriale e la passione del fegato
Che ribolle nel passato e le squame
Delle mie palpebre fredde.
Amo lo stame cellulare, le feci
Bianche alla fine, l'orifizio
Dell'infelicità. i midolli
Della tristezza, gli anelli
Della vecchiaia e l'influenza
Della tenebra intestinale.
Amo i circoli
Unti del dolore e le radici
Dei tumori lividi
Amo questo corpo vecchio e la sostanza
Della sua miseria clinica.
L'oblio
Dissolve la materia pensante
Di fronte alla grandi vetrate
Della menzogna.
Tutto è ormai deciso
Non c'è causa in me. C'è solo
Stanchezza e
Un antico smarrimento:
passare
Dall'inesistenza
All'inesistenza.
È
Un sogno.
Un sogno vuoto.
Eppure accade.
Amo
Tutto quello che ho creduto
Vivente in me.
Amai le mani
Grandi di mia madre e
Quel l'antico metallo
Dei suoi occhi e quella
Stanchezza gonfia di luce
E di freddo.
Disprezzo
L'eternità.
Ho vissuto
E non so perché.
Ora
Devo amare la mia propria morte
E non so morire.
Che equivoco.
*
lunedì, maggio 13, 2013
Gamoneda
Vidi colombe. Vidi tremare le loro ali
Tra ceneri e cristalli.
Vidi
Frutti di bronzo: la loro gravità sospesa
a rami immoti.
Vidi
La passione vorticosa degli uccelli
Sulla macchina celeste dell'allegria.
Vidi
La geometria ardente del lampo.
Nella festa finale arse la porpora
Dell'ultimo giardino
Svennero
Le cifre del lampo e il bronzò si svincolò
Dai rami immoti.
Trad. genseki
Tra ceneri e cristalli.
Vidi
Frutti di bronzo: la loro gravità sospesa
a rami immoti.
Vidi
La passione vorticosa degli uccelli
Sulla macchina celeste dell'allegria.
Vidi
La geometria ardente del lampo.
Nella festa finale arse la porpora
Dell'ultimo giardino
Svennero
Le cifre del lampo e il bronzò si svincolò
Dai rami immoti.
Trad. genseki
mercoledì, maggio 08, 2013
Maritain sul matrimonio
La
verità è questa, secondo me: anzitutto l’amore come desiderio o
passione, e l’amore romantico — o quanto meno un elemento di
esso — dovrebbero, per quanto possibile, essere presenti nel
matrimonio come un primo incentivo, come punto d’avvio.… In
secondo luogo, il matrimonio, lungi dall’avere come suo scopo
precipuo quello di portare al compimento perfetto l’amore
romantico, ha da compiere nei cuori umani ben altra opera:
un’infinitamente più profonda e più misteriosa operazione di
alchimia: voglio dire che ha da trasformare l’amore romantico, o
quanto di esso esisteva all’inizio, in un vero e proprio amore
umano, reale ed indistruttibile, in un amore veramente
disinteressato, che non esclude il sesso, si capisce, ma che diviene
sempre più indipendente dal sesso, e può persino essere, nelle sue
forme più elevate, completamente libero dal desiderio e
dall'interferenza sessuale, in quanto di natura essenzialmente
spirituale: una completa ed irrevocabile donazione dell’uno
all'altro, per amore dell’altro. Così è che il matrimonio può
essere un’autentica comunità d’amore tra uomo e donna: qualcosa
di costruito non sulla sabbia, ma sulla roccia, perché poggia su di
un amore genuinamente umano, non animale, e genuinamente spirituale,
genuinamente personale: attraverso l’ardua disciplina
dell’autosacrificio ed a forza di rinunce e purificazioni.… E
allora ciascuno può diventare una specie di Angelo custode
dell’altro: preparato e pronto, proprio come un Angelo custode
deve essere, a molto perdonare all’altro: infatti la legge
evangelica del reciproco perdono bene esprime, mi pare, un’esigenza
fondamentale, che è valida non soltanto nell’ordine
soprannaturale, ma anche nell’ordine terreno e temporale, e per le
società umane di base, quali la società domestica e la società
politica. Ciascuno, in altre parole, può allora rendersi realmente
dedito al bene e alla salvezza dell’altro.
J. MARITAIN,
Reflections on America, Charles Scribner’s Sons, New York 1958, tr. it.
Riflessioni sull’America, Morcelliana, Brescia 1960, pp. 109-110
Dal blog: http://nipotidimaritain.blogspot.it/
martedì, maggio 07, 2013
Libertà e legge naturale
La cultura contemporanea afferma una libertà assoluta, mediante la quale l'uomo deve realizzare sé stesso. Non esiste, quindi, una natura umana che definisca il bene e il male. Questa visione si oppone non solo alla tradizione della Chiesa, ma anche a tutte le concezioni che considerano che nella nostra natura si trova iscritta una linea determinata di comportamento, il senso stesso del nostro essere. La Chiesa parla di diritto naturale, di morale naturale. Al contrario se siamo solo prodotti dell'evoluzione, siamo liberi da autodefinirci. Esiste allora, come diceva Sartre, una libertà nel senso che "io non sono definito": nella mia situazione, devo inventare quello che è l'uomo. Nella visione cristiana, al contrario, l'esistenza dell'uomo - dell'uomo e della donna - è portatrice di un'idea di Creatore, un Creatore che ha un progetto per il mondo, che esprime idee incarnate nella realtà del mondo.
La relazione di fedeltà tra l'uomo e la donna rivela che sono fatti uno per l'altro, in una unità profonda di corpo e di spirito, alla quale sono legate le generazioni future. L'elevazione di reazioni fisiche al livello di realtà vissute nel rispetto della persona è il cammino difficile, ma grande e bello, della morale cristiana relativa alla sessualità.
Ratzinger
Intervista a Le Figaro magazine
Vita e pensiero
In realtà esiste una parentela molto grande tra vita e pensiero: nell'organismo vivente, tutta la materia vivente coopera alla vita; non si tratta soltanto delle strutture più appariscenti, più nette, che nel corpo dirigono la vita: il sangue, la linfa, i tessuti congiuntivi prendono parte alla vita; un individuo non è soltanto una collezione di organi uniti in sistemo; è fatto anche da ciò che non è organo, né struttura della materia vivente in quanto costituente un ambiente associato per gli organi; la materia vivente è lo sfondo degli organi; è quella che li collega gli uni con gli altri e fa di essi un organismo; è essa che mantiene gli equilibri fondamentali, termici, chimici, su cui gli organi provocano variazioni brusche ma limitate; gli organi partecipano al corpo. Questa materia vivente è lungi dall'essere pura indeterminazione e pura passività, Non è neppure pura aspirazione cieca: è veicolo di energia informata. ...
Senza sfondo del pensiero non ci sarebbe un essere pensante, ma una serie slegata di rappresentazioni discontinue. Questo sfondo è l'ambiente mentale associato alle forme. È il termine medio tra la vita e il pensiero cosciente, come l'ambiente associato all'oggetto tecnico è un termine medio tra il mondo naturale e le strutture fabbricate dell'oggetto tecnico. Possiamo creare esseri tecnici perché abbiamo in noi un gioco di relazioni e un rapporto materia forma che è molto analogo a quello che istituiamo nell'oggetto tecnico.
Gilbert Simondon
"Du mde d'exixtence des objets techniques"
Trad, genseki
domenica, aprile 28, 2013
Tradizione
Concludendo e
riassumendo, possiamo dunque dire che la Tradizione non è trasmissione
di cose o di parole, una collezione di cose morte. La Tradizione è il
fiume vivo che ci collega alle origini, il fiume vivo nel quale sempre
le origini sono presenti. Il grande fiume che ci conduce al porto
dell’eternità.
Ratzinger
sabato, aprile 27, 2013
Arte e appaenza
L'arte, si dice, è il regno dell'immaginazione libera. Le produzioni ne sono dunque arbitrarie e fortuite, È vero che l'arte consiste nell'apparenza; tuttavia tutto ciò che è deve anche apparire. La verità e l'essenza non ci sarebbero se non apparissero; e, se l'arte è un'illusione, il mondo esterno e quello interno (le cose particolari, i nostri interessi, le nostre inclinazioni individuali; insomma la vita di tutti i giorni), lo sono ancora di più. In relazione al pensiero, non vi è dubbio che l'arte sia apparenza. È inferiore al pensiero per l'espressione; tuttavia lascia intravedere il pensiero, l'idea; e non il mondo sensibile tale quale è, immediatamente nascosto al pensiero. L'arte, del resto, non si distingue che per il modo del suo apparire.
Hegel
Estetica
Libro I
Trad. genseki
venerdì, aprile 26, 2013
mercoledì, aprile 24, 2013
Omaggio ai "diritti dell'uomo"
"Les
droits de l'homme ne nous feront pas bénir le capitalisme. Et il faut
beaucoup d'innocence, ou de rouerie, à une philosophie de la
communication qui prétend restaurer la société des amis ou même des
sages en formant une opinion universelle comme "consensus" capable de
moraliser les nations, les Etats et le marché. Les droits de l'homme ne
disent rien sur les modes d'existence de l'homme pourvu de droits. Et la
honte d'être un homme, nous ne l'éprouvons pas seulement dans les
situations extrêmes décrites par Primo Levi, mais dans des conditions
insignifiantes, devant la bassesse et la vulgarité d'existence qui
hantent les démocraties, devant la propagation de ces modes d'existence
et de pensée-pour-le-marché, devant les valeurs, les idéaux et les
opinions de notre époque. L'ignominie des possibilités de vie qui nous
sont offertes apparaît du dedans. Nous ne nous sentons pas hors de notre
époque, au contraire nous cessons de passer avec elle des compromis
honteux. Ce sentiment de honte est un des plus puissant motif de la
philosophie.Nous ne sommes pas responsables des victimes, mais devant
les victimes. Et il n'y a pas d'autre moyen que de faire l'animal
(grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l'ignoble : la
pensée même est parfois plus proche d'un animal qui meurt que d'un homme
vivant, même démocrate."
Gilles Deleuze et Félix Guattari
Da: "Qu'est-ce que la philosophie"
I diritti dell'uomo non ci spingeranno a benedire il capitalismo. Ci vuole una buona dose di innocenza, o di cialtroneria, in una filosofia della comunicazione che pretende di rifondare una società di amici, o almeno di saggi attraverso la formazione di un'opinione universale come "consensus" capace di moralizzare le nazioni, gli stati, il mercato. I diritti dell'uomo non dicono nulla sui modi di esistenza dell'uomo dotato di diritti- La vergogna di essere uomo no la proviamo soltanto nelle situazioni estreme descritte da Primo Levi, ma nelle condizioni insignificanti, davanti alla bassezza e alla volgarità dell'esistenza che infestano le democrazie, davant alla propaganda di quei modi di esistere e di pensare secondo-il-mercato, davanti ai valori, gli ideali e le opinioni della nostra epoca; L'ignominia delle possibilità di vita che ci sono offerte appare dall'interno. Non ci sentiamo fuori dalla nostra epoca, al contrario non cessiamo di comprometterci vergognosamente con essa. Questo sentimento di vergogna è uno dei più potenti motivi per la filosofia. Non siamo responsabili delle vittime ma davanti alle vittime. E il solo modo di sfuggure all'ignobile è fare l'animale (grugnire, fiutare, ridacchiare, cadere in convulsioni): anche il pensiero, spesso è più simile a un animale che muore che a un uomo che vive, perfino un democratico
Trad. genseki
Fedeltá
La relazione di fedeltà tra l'uomo e la donna rivela che sono fatti uno per l'altro, in una unità profonda di corpo e di spirito, alla quale sono legate le generazioni future. L'elevazione di reazioni fisiche al livello di realtà vissute nel rispetto della persona è il cammino difficile, ma grande e bello, della morale cristiana relativa alla sessualità.
Intervista a Le Figaro magazine.
Trad. genseki
Gilbert Simondon
Il desiderio di potenza consacra la macchina come mezzo di supremazia, e fa di essa il filtro, a pozione moderna. L'uomo che vuole dominare i suoi simili suscita la macchina androide. Ecco che abdica davanti ad essa e delega ad esse la sua umanità. Cerca di costruire la macchina per pensare, mentre sogna di costruire la macchina da volere, a macchina da vivere per porsi dietro ad essa senza angoscia, libero da ogni rischio, esente da ogni sentimento di debolezza e trionfando attraverso la mediazione di ciò che ha inventato
*
Ciò che risiede nelle macchine, è realtà umana gesto umano fissato e cristalizzato in strutture che funzionano.
*
Per restituire alla cultura il carattere veramente generale ch'essa ha perduto, bisogna reintrodurre in essa la coscienza della natura delle macchine, delle loro relazioni reciproche e delle loro relazioni con l'uomo e dei valori implicati in tali relazioni.
*
Le funzioni di direzione sono false perché non esiste più tra la realtà governata e gli esseri che la governano un codice adeguato di relazioni: la realtà governata è composta di uomini e macchine...
*
L'unità dell'oggetto tecnico, la sua individualità, la sua specificità, sono i caratteri di consisenza e di convergenza della sua genesi. La genesi dell'oggetto tecnico fa parte del suo essere.
L'oggetto tecnico è ciò che non è anteriore al suo divenire, ma presente a ogni tappa di questo divenire; l'oggetto tecnico uno è unità di divenire.
L'essere tecnico evolve per convergenza e per adattamento a sè; si unifica interiormente secondo un principio di risonanza interna.
*
L'oggetto tecnico esiste come tipo specifico ottenuto al termine di una serie cnvergente. Questa serie va dall'astratto al concreto: tende verso uno stato che faccia dell'essere tecnico un sistema interamente coerente con sè stesso, interamente unificato.
*
L'unità dell'oggetto tecnico, la sua individualità, la sua specificità, sono i caratteri di consisenza e di convergenza della sua genesi. La genesi dell'oggetto tecnico fa parte del suo essere.
L'oggetto tecnico è ciò che non è anteriore al suo divenire, ma presente a ogni tappa di questo divenire; l'oggetto tecnico uno è unità di divenire.
L'essere tecnico evolve per convergenza e per adattamento a sè; si unifica interiormente secondo un principio di risonanza interna.
*
L'oggetto tecnico esiste come tipo specifico ottenuto al termine di una serie cnvergente. Questa serie va dall'astratto al concreto: tende verso uno stato che faccia dell'essere tecnico un sistema interamente coerente con sè stesso, interamente unificato.
Du mode d'existence des objets techniques
Trad. genseki
martedì, aprile 23, 2013
Fabrice Hadjadj
A proposito del matrimonio omosessuale
dalla rivista: Tempi
Ecco perché non siamo «omofobi». Siamo meravigliati dai gays veramente
gai, dai «folli» senza gabbia, dai saggi dell’inversione. L’amore della
differenza sessuale, così fondamentale, con quello della differenza
generazionale (genitori/figli), ci insegna ad accogliere tutte le
differenze secondarie. Se io, uomo, amo le donne, così estranee al mio
sesso, come potrei non avere simpatia, se non amicizia, per gli
omosessuali, che mi sono, in definitiva, molto meno estranei?
D’altra parte ce ne sono sempre stati, che non avevano paura di
affermare la loro differenza, di assumere una certa eccentricità, un
lavoro ai margini. Allo stesso modo, noi crediamo che ciò che è
veramente «omofobo» è lo pseudo-«matrimonio gay». Siamo di fronte a un
tentativo di imborghesimento, di normalizzazione dell’omofilia, di
annientamento della sua scortesia sotto il codice civile. Che bel dono
questo «matrimonio» che non è altro che un arrangiamento patrimoniale o
un divorzio rinviato! Purché gli omosessuali rientrino nei ranghi, e che
siano sterilizzati soprattutto nella fecondità che è loro propria.
Perché, chi ignora la loro fecondità artistica, politicae, letteraria,
nella compassione? Gli antichi Greci la intendevano così: liberi dai
doveri familiari, potevano consacrarsi maggiormente al servizio della
Polis. Sapevano che i loro amori avevano qualcosa di contro-natura, ma
non per questo disprezzavano la natura (di là, molto spesso, l’amore per
la loro madre – vedi Proust o Barthes), e vi trovavano risorse per
l’arte.
dalla rivista: Tempi
Gilert Simondon
Il concetto di oggetto e il concetto di soggetto, proprio in virtú della loro origine, sono i limiti che il pensiero filosofico deve oltrepassare.
Trad genseki
lunedì, aprile 15, 2013
sabato, aprile 13, 2013
Mohyddin ibn Arabi
L'universo è un immenso libro; tutti i caratteri di questo libro sono archetipicamente scritti con lo stesso inchiostro, e trascritti dalla penna divina sulla tavola eterna. Tussi sono scritti simultaneamente e sono indivisibili; è per questo che ai fenomeni essenziali divini, nascosti nel "segreto dei segreti" fu dato il nome di "lettere trascendenti".
Queste lettere trascendenti - ovverossia, tutte le creature - dopo essere state condensate simbolicamente nell'onniscienza divina, sono, in grazia del soffio divino, discese nelle righe inferiori e hanno compiuto e formato l'Universo manifestato.
**
venerdì, aprile 12, 2013
Pasolini:
ad un certo punto l'uomo non sarà più in grado di capire sé stesso. Avrà una tale falsa idea di sé, che non sarà più in grado di capirsi.
ad un certo punto l'uomo non sarà più in grado di capire sé stesso. Avrà una tale falsa idea di sé, che non sarà più in grado di capirsi.
Da
quello che posso presupporre come uno che si interessa un po' di
psicologia vedo davanti a me un tipo di società in cui sarà
difficile fare un discorso religioso, cioè autentico, perché o
sarà incapace di avvertire un discorso religioso perché
occupato soltanto dalla soteriologia terrena perché semplicemente
non ci sarà più teismo ma neppure antiteismo. E' logico che la
società si configuri così... Oppure può darsi che le forme
religiose future, che stanno crescendo come dice Paolo VI, siano però
del tipo alienante che si diceva».
Dal blog: Nipoti di Maritain
Juan Ramón Jimenez
Attorno alla chioma
Dell'albero piú alto
Vanno volando i miei sogni
Sono colombe, incoronate
Di pura luce
Volano spargendo musica
Entrano, escono
Dall'abero solitario!
Mi avvolgono
Con reti d'oro.
*
Visione di costa
Il mare era il suo silenzio
Sua cecitá il cielo; profondo
Il suo lutto per non esserci nell'aurora;
L'ombra che proiettava
Era luminosa sulla sabbia dorata.
*
Trad. genseki
Dell'albero piú alto
Vanno volando i miei sogni
Sono colombe, incoronate
Di pura luce
Volano spargendo musica
Entrano, escono
Dall'abero solitario!
Mi avvolgono
Con reti d'oro.
*
Visione di costa
Il mare era il suo silenzio
Sua cecitá il cielo; profondo
Il suo lutto per non esserci nell'aurora;
L'ombra che proiettava
Era luminosa sulla sabbia dorata.
*
Trad. genseki
mercoledì, aprile 10, 2013
martedì, aprile 09, 2013
I Serafini
La visione di Isaia
Questo fu quello che avvenne al profeta Isaia,
Nello Spirito rapito vide sedere il Signore
Su di un altissimo trono di fulgido splendore
E il bordo della sua veste riempiva tutto il coro
Accanto a lui stavano due Serafini
Vide che ciascuno di loro aveva sei ali,
Con due si coprivano il volto
Con due proteggevano i piedi
Con due volavano liberi,
L'uno di fronte all'altro esclamavano:
Santo è il Signore Sabaoth
La sua gloria colma il mondo intero.
La loro voce faceva tremare la volta e la soglia
L'aula era piena di fumo e di nebbia.
Arnim Brentano
Des Knaben Wunderhorn
Trad. genseki
Questo fu quello che avvenne al profeta Isaia,
Nello Spirito rapito vide sedere il Signore
Su di un altissimo trono di fulgido splendore
E il bordo della sua veste riempiva tutto il coro
Accanto a lui stavano due Serafini
Vide che ciascuno di loro aveva sei ali,
Con due si coprivano il volto
Con due proteggevano i piedi
Con due volavano liberi,
L'uno di fronte all'altro esclamavano:
Santo è il Signore Sabaoth
La sua gloria colma il mondo intero.
La loro voce faceva tremare la volta e la soglia
L'aula era piena di fumo e di nebbia.
Arnim Brentano
Des Knaben Wunderhorn
Trad. genseki
lunedì, aprile 08, 2013
Tommaseo
Nazione che non ha poesia storica, né poeticamente storiche tradizioni viventi nella moltitudine, è nazione morta.
La nonna cucina serpenti
Maria, dove hai cenato?
Maria mia unica figlia?
Dalla cara nonna ho cenato
Che male! Mamma che male!
La nonna, che ti ha preparato?
Maria, mia unica figlia!
Mi ha cucinato dei pesci,
Che male! Mamma che male!
E dove mai li ha trovati?
Maria, mia unica figlia!
Nell'orto i pesci ha acchiappato,
Che male! Mamma, che male!
E dimmi con che li ha acchiappati,
Maria, mia unica figlia!
Con un tridente li ha presi.
Che male! Mamma, che male!
Che cosa ha fatto coi resti?
Maria, mia unica figlia!
Al suo cane nero li ha dati,
Che male! Mamma, che male!
Che cosa è stato del cane?
Maria, mia unica figlia?
In mille pezzi si è infranto.
Che male! Mamma, che male!
Dove ti metto il lettuccio?
Maria, mia unica figlia!
Preparalo nel camposanto.
Che male! Mmma che male!
Arnim Brentano
Des Knaben Wunderhorn
Trad. genseki
Nervi
Durante sei mesi trascorsi a due leghe da Genova, sul mare piú bello del mondo , il piú protetto, a Nervi, non ebbi che una piccola tempesta capricciosa che durò poco ma che in cosí poco tempo, ebbe modo di dispiegare una furia singolare. Siccome dalla mia finestra la vedevo male, uscii passando per i vicoli tortuosi e gli alti palazzi, mi azzardai a discendere, non sulla spiaggia, che non c'è, ma su una cornice di nere rocce vulcaniche che seguono la riva, uno stretto sentiero che spesso non ha nemmeno tre piedi di larghezza e che salendo, scendendo, spesso a strapiombo sul mare, lo domina di trenta piedi, persino, a volte, da quaranta e sessanta. Non si vedeva molto lontano. I turbini continui stendevano una sorta di cortina. Quello che si scorgeva era limitato e spaventoso. L'asprezza, gli angoli vivi di questa costa sassosa, le punte, i picchi, le súbite, dure rientranze, imponevano alla tempesta salti, balzi, sforzi incredibili, torture infernali. Strideva di schiuma bianca, e sorrideva esecrabilmente agl scogli di lava che la spezzavano. Erano rumori insensati, assurdi, senza mai nessuna continuitá; tuoni discordi, , fischi tanto aspri come queli delle macchine a vapore che spingevano a tapparsi le orecchie. Stordito da uno spettacolo che inebetiva i sensi, cercavo di riprendermi, appoggiandomi saldamente a un muro che rientrava e che non avrebbe permesso a quella furiosa di afferrarmi e allora cominciai a comprendere meglio quello strepito. Dura e corta era la lama dei flutti e la lotta più intensa era quella che si svolgeva contro la costa tagliata tanto nettamente, contro quegli angoli crudeli che perforavano la tempesta, straziavano le onde. La cornice rocciosa che sovrastava le schiacciava nelle sue profondità rimbombanti. Anche l'occhio come le orecchie era ferito dal contrasto della neve abbagliante che sferzava le rocce laviche così nere.
Senivo, insomma, che era la terra, non il mare a produrre l'orrore. Il contrario di quanto avviene sull'oceano.Jules Michelet
mercoledì, aprile 03, 2013
Cintio Vitier
Qualcosa
manca alla sera,
I
pini non sono completi
E
io guardando le nubi
Provo
ciò che mai provai.
Ad
ogni istante domando
Di
quel tesoro perduto
L'ombra
del quale trascorre
Con
melanconico freddo.
La
brama mi sta spiando
Notturna,
sola, infinita;
Silente
va nostalgia
Bruciando
eterni vestigi.
Il
mio gesto mai non giunge
Alla
terra del destino;
La
vita resta incompiuta,
Restano
i sogni in sospeso.
**
Perché
tale è il volto del fallimento
Che
lo specchio riflette ciecamente
Prima
che giunga, dolce e demente,
L'ultimo
scintilla dell'occaso:
Fronte
dell'ossessione e del rifiuto
Occhi
che solo videro l'indomito
Naso
che chiude l'aria, bocca assente
Nel
suo sapore amaro; strana coppa
Sul
punto di mutarsi in puro osso
Perché
tale è lo scopo tal la cenere
La
cui dolce tempesta tutto strappa,
Volli
lasciare di lettere un ramo
Che
bruciasse di più dove la brezza
L'aridità
prosciuga, ride e passa.
*
L'aria
Si,
sono desto, ecco sto guardando
Freddamente
alcune cose
Che
smettono ormai d'esser segrete.
Stanno
qui, come gli alberi
Nell'aria
nuda. Si, sono desto.
Anche
la casa della mia infanzia è degli altri:
La
hanno dipinta con un colore troppo vivace,
Entrano
ed escono dalle stanze della mia anma,
Parlando
d'altro. La luce invade il cortile
Dei
miei nulla segreti. Con desiderio contemplo
Anche
questo volto che è nessuno
Che
giunge come un uccello ferito
Di
quelli che soffrono e sorridono.
O
popolo innumerevole! Sono sveglio
Guardando
la polvere bagnata di luce,
Le
tenebre dissolte in aria
Quando
la verità comincia a delinearsi:
L'albero,
l'allegria, il sacrificio.
E
so che ho ancora altri ricordi nel sangue
Oltre
quelli che posso ricordare, e più oblio
Di
quanto se ne possa dimenticare in questo mondo.
Ma
alla fine, che importa, se la metà
Di
quella vita mi lascia e cade,
Se
tanto sonno, infine, si è destato,
Se
non v'è luogo che non mi stia osservando
Né
istante ove il caso non mi frequenti.
Voglio
essere come te, O volto dei poveri!,
Misteri
del dolore e del sorriso, perché l'aria,
L'aria
semplice e vuota,
Ci
colmerà le voci di speranza
Cintio Vitier
Trad. gensek
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