1. Au coeur du réel agit une création continue, matérielle et
spirituelle. "Le monde est/doit être ma création" est l'éthique
différentielle des sujets singuliers. Vérité dont l'événement
inter-relationnel ne cesse de surgir çà et là au fil de l'Histoire.
Vérité souvent oubliée face aux humiliations décourageantes du "monde
comme il va" et des "humains comme ils sont". Le créalisme n'est pas un
anthropocentrisme qui séparerait artificiellement une nature-objet d'un
humain-maître et possesseur. Il y a des complicités et des affinités
actives entre le chaosmos et celui qui se rend digne de l'écouter et de
l'oeuvrer.
2. Le capitalisme altère le monde et pousse les
humains à vouloir altérer leur corps et leur âme selon des standards
anxiogènes. Ce qu'il s'agit de viser (tant d'autres l'ont mieux clamé
avant moi), c'est à une altérité différentielle en acte, une éthique
amoureuse, politique, érotique, esthétique, cosmique, professionnelle
faite d'ascèse aventureuse et de tentative héroïque de ne pas monnayer
ses extases. La stance contre le nihilisme hypnagogique passe par cette
exigence apparemment mégalomaniaque de déconditionnement en devenir, une
politique po(i)étique qui tente de redonner à l'imagination désirante, à
l'idéation volontaire et généreuse, à l'effort d'invention et de
soutien de structures nouvelles leurs lettres de noblesse en matière
d'existence.
3. Bien entendu, à l'échelle in-dividuelle, les
résultats ne sont pas souvent spectaculaires. Le créalisme est une
autodiscipline parfois ascétique dans un monde où les complicités
durables sont rares (l'envie compétitive a colonisé toutes les sphères, y
compris là où la tradition l'attend le moins), les obstacles froids
fréquents (idiotie et indifférence) et les puits de mélancolie
omniprésents. Mais le créalisme est aussi une extase sensible et
mentale, une source et une manifestation de joie.
4. Le
créalisme pose le primat de la créativité au coeur de l'être, et loin
d'être agencé aux seules disciplines artistiques, il concerne la
dynamique d'extension des territoires vivants, une praxis éprouvable et
collective de la singularité. Sous cette acception, le Créel est un
bourgeonnement imprévisible, un tissu vif d'interrelations à vocation
non-déterministe, tandis que le Réel est son compost, son encadrement
automatisé.
5. Pour ceux qui croient en "Dieu", le créalisme
revient à supposer qu'Il n'est pas figé une fois pour toutes. Son
identité change sans cesse à mesure de sa co-création par ses créatures.
L'univers est une partition musicale en constante (re)composition, au
fil de laquelle les improvisations sont toujours possibles. Nous sommes
tous plus ou moins divins selon les moments de notre vie, tantôt
dormeurs avides, tantôt acteurs et senseurs du Créel. L'accès au
dialogue lucide avec les forces aimant(é)es du monde est plus aisé
lorsque le sujet tient une certaine ascèse antimimétique et maîtrise ses
pulsions de consommation et de régression, au prix d'un effort de
renoncement aux (dé)plaisirs pavloviens. Pas facile, car le
totalitarisme de la consommation et de la fange sans cesse nous mobilise
en excitant nos neurones fatigués de ses messages en apparence
contradictoires (fausse liberté de choix entre l'hygiénisme et le
caboucadin). Chaque jour, le système capitaliste dépense des sommes
énormes pour nous débiliser. Mais heureusement, même les débiles sont
mentaux...
6. Contre les castrations des sinistres contempteurs
d'envol, contre la colonisation de l'intime par les impératifs
publicitaires duplicitaires, les créalistes ont toujours été de relatifs
sacrificateurs de confort standard (un certain luxe leur est pourtant
essentiel). Ils ont été des filtres de l'être, des haut-parleurs, des
raffineurs de chaos. Suivons leur exemple, ou supportons encore et
toujours les conséquences schizonévrotiques d'un monde rendu stagnant
par notre abandon ou notre collaboration avec la misère marchande, la
morose émulation simulatrice, la soumission à l'argent que nous
confondons, comme l'écrivait Marx, avec autrui. Agir ou subir la honte
quotidienne que tentent de nous infliger les soldats (autant de femmes
que d'hommes) de la société de classes. Se faire so(u)rcier des formes,
des intensités et des coïncidences, plutôt que d'accepter la banalité
des codes d'une époque saturée de culs-de-sac.
7. Une situation
de bouillonnement amoureux, des synchronicités, un désir de justice
allant au-delà des revendications salariales, une belle joute sans
hypocrisies entre adversaires nobles. Tout sauf la pusillanimité des
élans atrophiés, l'abrutissement des stimuli et l'idiotie affamée,
larmoyante, ricanante, fataliste. L'Histoire est triste ? Deleuze disait
: "L'histoire désigne seulement l’ensemble des conditions si récentes
soient-elles, dont on se détourne pour 'devenir', c’est-à-dire pour
créer quelque chose de nouveau."
8. Le créalisme est une
politique du Réel en tant que co-création en devenir, où le sujet
cohérent-actif occupe une place co-centrale avec l'harmonium cosmique,
où l'imagination, la passion, la volonté, l'art, le désir, l'amour
redéfinissent sans cesse, au présent et en acte, les conditions de
possibilité d'une vie désaliénée, d'une existence libre.
Luis de Miranda
martedì, giugno 25, 2013
giovedì, giugno 13, 2013
Ferita
Ti sapevo ferita
Come quell'upupa che scorgemmo tra i mirti
Nell'estate delle nostre veglie
E perle rosse seminavano
Le ali
Nella tensione singolare del vento
Ma l'ansia che incrina il respiro
Come il piede scalzo sul cristallo
Era nuovo
Nel grido, nel battiti di ciglia
Nel distendersi delle dita sottili
Come nervature di ali
Nel vespro liquido delle robinie
Presagio d'un imminente congedo
La falce delle tue unghie incideva
L'ascella dei papaveri.
genseki
Come quell'upupa che scorgemmo tra i mirti
Nell'estate delle nostre veglie
E perle rosse seminavano
Le ali
Nella tensione singolare del vento
Ma l'ansia che incrina il respiro
Come il piede scalzo sul cristallo
Era nuovo
Nel grido, nel battiti di ciglia
Nel distendersi delle dita sottili
Come nervature di ali
Nel vespro liquido delle robinie
Presagio d'un imminente congedo
La falce delle tue unghie incideva
L'ascella dei papaveri.
genseki
Verano
La falce del sogno balena
Tra l'aloè e il carrubo
Il pelago delle canne invita
Ai lavacri della menta
Basilico, hierbabuena
Ricamano artigli e segreti
Nella trama d'argento a rivi
Che tracima dagli olivi.
genseki
Tra l'aloè e il carrubo
Il pelago delle canne invita
Ai lavacri della menta
Basilico, hierbabuena
Ricamano artigli e segreti
Nella trama d'argento a rivi
Che tracima dagli olivi.
genseki
mercoledì, giugno 12, 2013
Paolo Sarpi
Quello che per il passato è riuscito, doversi tenere et osservar sempre: nissuna cosa far perire un governo maggiormente che il mutar i modi di reggerlo; ...
Istoria del concilio tridentino
Nubi
Di tutti quanti i tradimenti
Amor è quel che sa di sale
Ma quel che resta è reale
E l'anima lo presente.
genseki
Amor è quel che sa di sale
Ma quel che resta è reale
E l'anima lo presente.
genseki
La fonte
Nemmeno se quella fonte
Tra spruzzi m'avesse sorriso
Avrei bevuto le acque morte
Piuttosto l'assenzio, l'ortica
Che la saliva rilucente
Di quell'amor che conforta
Chi non depose le sporte
Che pesano immensamente
Questo corpo e questa mente.
genseki
Tra spruzzi m'avesse sorriso
Avrei bevuto le acque morte
Piuttosto l'assenzio, l'ortica
Che la saliva rilucente
Di quell'amor che conforta
Chi non depose le sporte
Che pesano immensamente
Questo corpo e questa mente.
genseki
lunedì, giugno 10, 2013
Fede
Il credente può reaizzare a fede solo ne'oceano del nulla.
*
*
Solo chi vuole rifiutare e confutare la fede si rende conto che è inconfutabile.
*
Nessuno può sottrarsi competamente aa fede o a dubbio. Per uno la fede sarà presente nonostante il dubbio, per un altro per mezzo de dubbio o in forma di dubbio.
*
*
Chi vuole sfuggire all'incertezza della fede finisce per cadere nell'incertezza dell'increduità, che non potrà mai giungere a stabilire che a fede non è verità in foma certa e definitiva.
*
Solo chi vuole rifiutare e confutare la fede si rende conto che è inconfutabile.
*
Nessuno può sottrarsi competamente aa fede o a dubbio. Per uno la fede sarà presente nonostante il dubbio, per un altro per mezzo de dubbio o in forma di dubbio.
*
La fede è una decisione per la quale affermiamo che nell'intimo dell'esistenza umana vi è un punto che non potrà essere sostenuto dal visibile o dal comprensibile ma che confina a tal punto con ciò che non si vede che questo lo affetta e appare come qualche cosa di necessario per la sua esistenza.
Ratzinger
Trad. genseki
mercoledì, giugno 05, 2013
La maschera
Il jacarandà insinua
Il muso fiorito alla finestra
Ma la voce che ferisce
È quella del merlo sull'acacia
Se almeno mi fossi perso
Ora si! Potrei pregare
Di ritrovare la traccia
Dei chicchi di riso sulla sabbia
Delle gocce di latte sul muschio
Fino all'uscio del perdono
Fino alla soglia dell'abbandono
Di questa maschera codarda.
Il muso fiorito alla finestra
Ma la voce che ferisce
È quella del merlo sull'acacia
Se almeno mi fossi perso
Ora si! Potrei pregare
Di ritrovare la traccia
Dei chicchi di riso sulla sabbia
Delle gocce di latte sul muschio
Fino all'uscio del perdono
Fino alla soglia dell'abbandono
Di questa maschera codarda.
L'ampolla
Se non ti avessi conosciuto
La mia vita sarebbe stata
L'ampolla di un filtro obliato
La radura di un bosco dopo l'incendio
Un pugno di cenere nel calice
Da cui bevvi l'indecenza
L'avvilimento spaurito
Che mi rese fosco e contrito
Tra le unghie del peccato.
*
La mia vita sarebbe stata
L'ampolla di un filtro obliato
La radura di un bosco dopo l'incendio
Un pugno di cenere nel calice
Da cui bevvi l'indecenza
L'avvilimento spaurito
Che mi rese fosco e contrito
Tra le unghie del peccato.
*
Le donne sul ponte
Le donne salutavano dal ponte
Con i fazzoletti intrecciati
Col bel vento tra i capelli
E le rime di labbra e denti
Ma tutta l'acqua del mare
Non avrebbe potuto lavare
L'amarezza del nostro cuore
I colpi secchi delle vele
Che si tendevano al maestrale
Ci ammonivano che il peccato
È nostalgia del dolore
Che non abbiamo accettato.
Con i fazzoletti intrecciati
Col bel vento tra i capelli
E le rime di labbra e denti
Ma tutta l'acqua del mare
Non avrebbe potuto lavare
L'amarezza del nostro cuore
I colpi secchi delle vele
Che si tendevano al maestrale
Ci ammonivano che il peccato
È nostalgia del dolore
Che non abbiamo accettato.
In questa lingua
In questa lingua giaccio
Come fosse la mia tomba
Senza lacrime, senza rimpianti
Solo l'erba cresce lenta
E la carezza dei fiumi
Rende lieve anche la terra.
*
Come fosse la mia tomba
Senza lacrime, senza rimpianti
Solo l'erba cresce lenta
E la carezza dei fiumi
Rende lieve anche la terra.
*
la falce della luna
La falce della luna
Decapita i serpenti
ma quella del tuo sguardo
Recide anche i papaveri
Lascia che le tue unghie
Mi siano come stelle
Nel fondo dell'abbandono
Un alfabeto difforme.
Decapita i serpenti
ma quella del tuo sguardo
Recide anche i papaveri
Lascia che le tue unghie
Mi siano come stelle
Nel fondo dell'abbandono
Un alfabeto difforme.
La tigre va a caccia di scimmie
La tigre va a caccia di scimmie
Come s'è fatto amaro questo esilio
Le lacrime non hanno più sale
Sono così lunghe e ripide
Queste scale.
La tigre va a caccia di scimmie
Quando cadono foglie e pietre
Abbiamo nostalgia della vergogna
Un frutto di sangue ancora
Ci potrá forse salvare?
La tigre va a caccia di scimmie
Quanto mi manca quel male
Il peccato livido del temporale
Su panni stesi ad asciugare
Piú amaro dell'esilio
Ê mancare l'incontro con il perdono
Con il vento che ci abbandona
alla fissitá del fuoco.
genseki
Come s'è fatto amaro questo esilio
Le lacrime non hanno più sale
Sono così lunghe e ripide
Queste scale.
La tigre va a caccia di scimmie
Quando cadono foglie e pietre
Abbiamo nostalgia della vergogna
Un frutto di sangue ancora
Ci potrá forse salvare?
La tigre va a caccia di scimmie
Quanto mi manca quel male
Il peccato livido del temporale
Su panni stesi ad asciugare
Piú amaro dell'esilio
Ê mancare l'incontro con il perdono
Con il vento che ci abbandona
alla fissitá del fuoco.
genseki
Canción erronea
Chiami la luce e la luce viene a e come
Un animale trasparente. Tu
La accarezzi, essa ti lecca le mani. Si
Adagia nei tuoi occhi e
Nei tuoi occhi si incendiano
I numeri dispersi.
Davanti a te, la purezza e i suoi rettangoli:
Un abisso creato da domande bianche
In apparenza immobili.
Appariranno volti che forse hai amato.
Si, appaiono volti abitati e esatti
Ti possiede una passione: ora è
Visibile l'invisibile.
Altre volte, succede
Che la luce si congeda dalle tue mani e
Cerca la sua libertà e si converte in
Pulsazioni, in
Colori prigionieri che non hanno nome.
Si:
Procedono dall'abisso. Sono
Frutti incandescenti, consegnati
Da te alla libertà.
Dipingi ciò che non esistette mai: hai visto l'inesistenza e la incorpori e
L'inesistenza è reale e libera
Persino da se stessa.
*
Hai attraversato lentamente la città.
Per una volta non vai a lavorare
Né a comprare una medicina e neppure a consegnare una lettera:
Sei uscito solo per stare nella notte.
Questa volta sei stato fortunato:
Tutta la notte è tua e ti avvolge
E tu ti senti come e dovessi riunirti con tua madre e pensi
Che forse è buona cosa esistere sotto le stelle
Vai avanti nell'oscurità e poco a poco impari che anche
Camminare per strada e ascoltare i tuoi passi è una cosa buona
E sentire la notte di quelli che dormono
E capire che sono un essere solo,
Che riposa di una stessa fatica
Nello stesso sogno
Vai avanti, però.
Ora vedi
La povertà insonne, vedi il freddo
Bianco e carnale, e, finalmente, senti
Che pesa molto, troppo,
Il tuo cuore.
Così ritorni.
*
Uno sconosciuto abita in me. Agonizza e, per agonizzare utilizza il mio cuore.
Penso a mio padre impazzito per la visione di frutta molto fresca, penso all'amore e alla morfina. No non è
Mio padre, ma chi è allora che
Agonizza in me?
È possibile che sia proprio io quello sconosciuto e che il il mio cuore non sia il mio anche se ci metto i miei battiti. È possibile.
Davvero non è un problema. In ogni caso io sarò, e già lo sono,
Orfano di me stesso.
*
...
Io vivevo in una creatura e il suo sangue confluiva nel mio sangue e la musica mi avvolgeva e io stesso ero la musica.
Ora,
Chi è cieco nei miei occhi?
*
I tuoi capelli scendono come ala d'ombra ma splende il tuo corpo come luce dentro la neve.
Ruoti in te come un pianeta doloroso.
Nuda: arde
In te la bellezza e
La sua negazione. Pronunci
Come un'arpa discorde
L'ultimo gemito.
Sei tagliente e fredda come il frutto del sandalo, segreta e bianca come alabastro assiro.
Una rosa di fuoco sorge dal tuo ventre e
Clamorosa si apre
Nell'inguinale ombra. Poi mi entra negli occhi. Dove
Si calcinano i suoi petali.
Gamoneda
Trad. genseki
Un animale trasparente. Tu
La accarezzi, essa ti lecca le mani. Si
Adagia nei tuoi occhi e
Nei tuoi occhi si incendiano
I numeri dispersi.
Davanti a te, la purezza e i suoi rettangoli:
Un abisso creato da domande bianche
In apparenza immobili.
Appariranno volti che forse hai amato.
Si, appaiono volti abitati e esatti
Ti possiede una passione: ora è
Visibile l'invisibile.
Altre volte, succede
Che la luce si congeda dalle tue mani e
Cerca la sua libertà e si converte in
Pulsazioni, in
Colori prigionieri che non hanno nome.
Si:
Procedono dall'abisso. Sono
Frutti incandescenti, consegnati
Da te alla libertà.
Dipingi ciò che non esistette mai: hai visto l'inesistenza e la incorpori e
L'inesistenza è reale e libera
Persino da se stessa.
*
Hai attraversato lentamente la città.
Per una volta non vai a lavorare
Né a comprare una medicina e neppure a consegnare una lettera:
Sei uscito solo per stare nella notte.
Questa volta sei stato fortunato:
Tutta la notte è tua e ti avvolge
E tu ti senti come e dovessi riunirti con tua madre e pensi
Che forse è buona cosa esistere sotto le stelle
Vai avanti nell'oscurità e poco a poco impari che anche
Camminare per strada e ascoltare i tuoi passi è una cosa buona
E sentire la notte di quelli che dormono
E capire che sono un essere solo,
Che riposa di una stessa fatica
Nello stesso sogno
Vai avanti, però.
Ora vedi
La povertà insonne, vedi il freddo
Bianco e carnale, e, finalmente, senti
Che pesa molto, troppo,
Il tuo cuore.
Così ritorni.
*
Uno sconosciuto abita in me. Agonizza e, per agonizzare utilizza il mio cuore.
Penso a mio padre impazzito per la visione di frutta molto fresca, penso all'amore e alla morfina. No non è
Mio padre, ma chi è allora che
Agonizza in me?
È possibile che sia proprio io quello sconosciuto e che il il mio cuore non sia il mio anche se ci metto i miei battiti. È possibile.
Davvero non è un problema. In ogni caso io sarò, e già lo sono,
Orfano di me stesso.
*
...
Io vivevo in una creatura e il suo sangue confluiva nel mio sangue e la musica mi avvolgeva e io stesso ero la musica.
Ora,
Chi è cieco nei miei occhi?
*
I tuoi capelli scendono come ala d'ombra ma splende il tuo corpo come luce dentro la neve.
Ruoti in te come un pianeta doloroso.
Nuda: arde
In te la bellezza e
La sua negazione. Pronunci
Come un'arpa discorde
L'ultimo gemito.
Sei tagliente e fredda come il frutto del sandalo, segreta e bianca come alabastro assiro.
Una rosa di fuoco sorge dal tuo ventre e
Clamorosa si apre
Nell'inguinale ombra. Poi mi entra negli occhi. Dove
Si calcinano i suoi petali.
Gamoneda
Trad. genseki
martedì, giugno 04, 2013
Manifesto per gli studi umanistici
C’è mai stato un momento nella storia americana in cui gli studi umanistici siano stati ritenuti meno preziosi,
e c’è mai stato un momento nella storia americana nel quale gli studi
umanistici siano stati più necessari? Sono onorato di potervi parlare
stamattina, dato che negli ultimi anni sono arrivato a concepire
l’impegno negli studi umanistici come un atto di ribellione
intellettuale, o di dissidenza culturale.
Da decenni in America assistiamo a una denigrazione costante e nauseante della conoscenza umanistica e del metodo umanistico. Viviamo
in una società inebriata dalla tecnologia, felicemente, addirittura
inconsciamente, governata dai valori di utilità, velocità, efficienza e
convenienza. La mentalità tecnologica – la lente attraverso la
quale l’America guarda il mondo – ci addestra a preferire questioni
pratiche a questioni di significato – ci si chiede non se le cose sono
vere o false, se sono buone o cattive, ma come funzionano. La nostra
ragione è diventata una ragione strumentale, non è più la ragione dei
filosofi, con la sua antica magnitudo di ambizione intellettuale, la sua
convinzione che i temi propri al pensiero umano siano i temi più vasti,
e che la mente, in un modo o in un altro, possa penetrare i princìpi
più autentici della vita naturale e della vita umana. La filosofia
stessa è ripiegata sotto il peso della nostra debolezza nei confronti
dell’utilitarismo – la filosofia moderna americana è stata in realtà una
delle cause di tale debolezza – e generalmente anch’essa preferisce
aggiustare e ritoccare.
Le macchine di cui siamo divenuti schiavi, tutte abbastanza stupefacenti, rappresentano il più grande attacco all’attenzione umana mai concepito:
sono motori di dispersione mentale e spirituale, che ci rendono più
grandi soltanto perché meno profondi. Ci sono pensatori, e anche
rispettabili se riuscite a crederci, che proclamano che la crescita
esponenziale dell’abilità computazionale ci porterà presto ben oltre la
limitatezza dei nostri corpi e delle nostre menti in modo che, come uno
di loro dice, non ci sarà più alcuna differenza fra uomo e macchina. La
Mettrie vive nella Silicon Valley. Questa, ovviamente, non è un’apoteosi
dell’umano, ma l’abolizione dell’umano; ma Google ne è particolarmente
felice.
Nell’universo digitale, la conoscenza è ridotta allo status di informazione. Chi ricorderà più che la conoscenza sta all’informazione come l’arte sta al kitsch – che l’informazione è il tipo più infimo di conoscenza, dato che è il più esteriore? Un grande pensatore ebreo del Medioevo si chiedeva perché Dio, se davvero avesse voluto che conoscessimo la verità su tutto, non ci avesse semplicemente detto la verità su tutto. La sua saggia risposta fu che se ci avesse semplicemente detto quello che avevamo bisogno di sapere, noi non lo avremmo, a rigor di termini, conosciuto. La conoscenza si può acquisire soltanto nel tempo e solamente con metodo. E i dispositivi che ci portiamo in giro come se ne fossimo dipendenti stanno deturpando le nostre vite mentali anche in altri modi: ad esempio, generano un numero finora inimmaginabile di numeri, numeri su tutto quello che esiste, e ci trasformano in una cultura di dati, in un culto dei dati, nel quale nessuna attività umana e nessuna espressione umana è immune dalla quantificazione, nel quale la felicità è un soggetto adatto agli economisti, nel quale le traversie del cuore umano sono inappropriatamente traslate in espressioni matematiche, lasciandoci con nuove illusioni di chiarezza e nuove illusioni di controllo.
Nell’universo digitale, la conoscenza è ridotta allo status di informazione. Chi ricorderà più che la conoscenza sta all’informazione come l’arte sta al kitsch – che l’informazione è il tipo più infimo di conoscenza, dato che è il più esteriore? Un grande pensatore ebreo del Medioevo si chiedeva perché Dio, se davvero avesse voluto che conoscessimo la verità su tutto, non ci avesse semplicemente detto la verità su tutto. La sua saggia risposta fu che se ci avesse semplicemente detto quello che avevamo bisogno di sapere, noi non lo avremmo, a rigor di termini, conosciuto. La conoscenza si può acquisire soltanto nel tempo e solamente con metodo. E i dispositivi che ci portiamo in giro come se ne fossimo dipendenti stanno deturpando le nostre vite mentali anche in altri modi: ad esempio, generano un numero finora inimmaginabile di numeri, numeri su tutto quello che esiste, e ci trasformano in una cultura di dati, in un culto dei dati, nel quale nessuna attività umana e nessuna espressione umana è immune dalla quantificazione, nel quale la felicità è un soggetto adatto agli economisti, nel quale le traversie del cuore umano sono inappropriatamente traslate in espressioni matematiche, lasciandoci con nuove illusioni di chiarezza e nuove illusioni di controllo.
La sfavillante èra del tecnologismo è anche una sfavillante èra dello scientismo.
Lo scientismo non è la stessa cosa rispetto alla scienza. La scienza è
una benedizione, lo scientismo è una maledizione. La scienza – intendo
quella che gli scienziati veri praticano – è ammirevolmente conscia dei
suoi limiti, umilmente ammette il carattere provvisorio delle sue
conclusioni; ma lo scientismo è dogmatico, e spaccia certezze. E’ sempre
pronto a fornire soluzioni a ogni problema, dato che crede che la
soluzione a ogni problema sia scientifica, e quindi fornisce risposte
scientifiche a domande non scientifiche. Ma persino la questione del
posto della scienza nell’esistenza umana non è una questione
scientifica. E’ una domanda filosofica, cioè umanistica.
A causa della propensione alla spiegazione totalitaristica, lo scientismo trasforma la scienza in un’ideologia, il che è ovviamente il tradimento del suo spirito sperimentale ed empirico.
Non esiste alcuna perplessità dell’umana emozione o dell’umano agire
che non venga accreditata alla genetica o spiegata nei presuntuosi
termini della biologia evoluzionistica. E’ vero che il gene egoista è
stato recentemente rimpiazzato dal gene altruistico, più carino
certamente, ma è comunque il gene che domina. Lo scientismo liberal non
dovrebbe essere per noi più filosoficamente attraente dello scientismo
conservatore, dato che anch’esso riduce con arroganza tutte le aree che
abitiamo in una singola area, e ci fa cadere nella tentazione di credere
che l’eschaton epistemologico sia finalmente arrivato, che finalmente
conosciamo quello che abbiamo bisogno di sapere per gestire saggiamente
gli affari umani. Questo credo è invariabilmente falso, e
occasionalmente disastroso. Stiamo diventando ignoranti dell’ignoranza.
Non esiste quindi alcun compito più urgente nella vita intellettuale americana in questo periodo che offrire resistenza all’imperialismo combinato di scienza e tecnologia,
e di ricostituire l’antica distinzione – una volta contestata
duramente, poi generalmente accettata, ora quasi completamente
dimenticata – tra lo studio della natura e lo studio dell’uomo. Come
Bernard Williams una volta ha rimarcato, “‘umanità’ è un nome non solo
per una specie ma anche per una qualità”. Voi che avete scelto di
votarvi allo studio della letteratura e delle lingue e dell’arte e della
musica e della filosofia e della religione e della storia – voi siete i
rappresentanti di tale qualità. Voi siete la resistenza. Avete avuto la
sfrontatezza di scegliere l’interpretazione rispetto al calcolo, e di
riconoscere che il calcolo non può fornire un quadro accurato, o un
quadro approfondito, o un quadro completo, di esseri che si
autointerpretano quali noi siamo; e io vi elogio per questo.
Non credete alle voci che dicono che il vostro percorso è obsoleto.
Se Proust fosse stato un neuroscienziato, allora non avreste alcun
bisogno della neuroscienza, avendo Proust. Se Jane Austen fosse stata
una studiosa della teoria dei giochi, allora non avreste alcuna ragione
di dedicarvi alla teoria dei giochi, avendo Austen. Per opporsi
all’accelerazione ciarliera della consapevolezza americana non vi è
baluardo più grande dell’incontro con un’opera d’arte, e dell’esperienza
di un testo o di un’immagine. Siete i rappresentanti, i residui
salvifici di tale incontro e di tale esperienza, e del serio studio di
tale incontro e tale esperienza – cioè, voi siete la controcultura.
Forse ora la cultura è la controcultura.
Quindi non perdete la testa. Non esitate. Siate molto orgogliosi. Usate nuove tecnologie per vecchi scopi.
Non fatevi innervosire dai numeri, che non saranno mai germogli di
saggezza. Nel sostenere gli studi umanistici, onorate una civiltà che è
stata fondata sulla ricerca del vero, del bene, del bello. Perché fino a
che saremo creature senzienti, creature che amano e immaginano e
soffrono e muoiono, gli studi umanistici non saranno mai superflui. Da
oggi in poi agite come se foste indispensabili alla vostra società,
perché – che essa ne sia consapevole o no – lo siete. di Leon Wieseltier
è il capo della cultura del magazine The New Republic. Questo è il discorso che l’intellettuale liberal ha tenuto alla cerimonia della consegna dei diplomi alla Brandeis University, il 19 maggio scorso.
(traduzione di Sarah Marion Tuggey)
© - FOGLIO QUOTIDIANO
domenica, giugno 02, 2013
Nunca, nada, nadie
Una trentina di bagnanti,dispersi sulla spiaggia o in acqua, riempiono di grida e di voci l'aria calcinata. Restano immobili o si agitano, o passeggiano nella luce che declina. Quelli che restano nel fiume fanno risuonare, con bracciate e scalciando, l'acqua, creando sulla superficie tumulti bianchi. I corpi tagliano,con il loro andirivieni, lo spazio che si apre, la casa e l'isola. Il fiume, di un viola scialbo, corre tra la sabbia giallognola e il verde ora stinto dell'isola. Tutti i bagnanti si mantengono presso questa riva. Tuttavia, uno di loro, che si è spinto fino all'altra riva e che si è mosso sott'acqua, emerge improvvisamente presso l'isola. Il suo corpo abbronzato esce completo dall'acqua e comincia a salire, inclinato, posando i piedi con cautela, lo scoscendimento. Si ferma rigido sul bordo, le mani sui fianchi e guarda verso la spiaggia, Alza le braccia ora, fa grandi segnali incomprensibili, ora porta le mani alla bocca per farne una sorta di amplificatore, e gridare verso la spiaggia.
Quando chiudo la porta, odo ancora quelle grida e quelle di una donna, da questo lato del fiume, che risponde. Stanno nell'abitazione bianca, nell'appartamento dalle piastrelle colorate, dietro di me, di fronte a me, dall'altro lato della stanza, porte nere. Il ronzio che viene su dalla spiaggia, sul quale zampillano, a tratti grida acute, è continuo. Attraverso lentamente la stanza: la gamba sinistra, la destra, la sinistra, la destra, la sinistra ora, la destra un'altra volta, apro la porta nera adesso e entro nella seconda stanza. La prima stanza resta indietro. Adesso chiudo dietro di me la porta nera.
Dietro di me resta la porta nera, e alla mia destra, nella parete laterale, un'altra porta nera. Poi c'è una porta anch'essa nera, nella parete bianca, oltre lo spazio vuoto e dell'appartamento coperto di piastrelle colorate. Girando verso la porta laterale, sinistra, destra, adesso sinistra, adesso destra, apro la porta nera che lascio, dietro di me, dopo aver varcato la soglia, socchiusa. Il rumore della spiaggia continua, adesso più soffocato: nessun grido si eleva sul volume uniforme.
Sono nudo. La maglietta bianca riposa, come un mucchietto umido, al suolo: trascorrono alcuni secondi in cui non faccio nulla.
Adesso la pioggia tiepida, scorre, con un mormorio monotono, sul mio corpo, spazza via, poco a poco il sapone: Resto con gli occhi chiusi, senza pensare in nulla, senza ricordare niente, nella pioggia tiepida, aiutando, con le mani, a togliere il sapone con l'acqua: senza pensare niente e senza ricordare niente, in una oscurità che solo riempie il rumore dell'acqua.
Dietro di me resta la porta nera, e alla mia destra, nella parete laterale, un'altra porta nera. Poi c'è una porta anch'essa nera, nella parete bianca, oltre lo spazio vuoto e dell'appartamento coperto di piastrelle colorate. Girando verso la porta laterale, sinistra, destra, adesso sinistra, adesso destra, apro la porta nera che lascio, dietro di me, dopo aver varcato la soglia, socchiusa. Il rumore della spiaggia continua, adesso più soffocato: nessun grido si eleva sul volume uniforme.
Sono nudo. La maglietta bianca riposa, come un mucchietto umido, al suolo: trascorrono alcuni secondi in cui non faccio nulla.
Adesso la pioggia tiepida, scorre, con un mormorio monotono, sul mio corpo, spazza via, poco a poco il sapone: Resto con gli occhi chiusi, senza pensare in nulla, senza ricordare niente, nella pioggia tiepida, aiutando, con le mani, a togliere il sapone con l'acqua: senza pensare niente e senza ricordare niente, in una oscurità che solo riempie il rumore dell'acqua.
Juan José Saer
Trad. genseki
Pavel Florenskij
“La mia casa è piccola, la mia vita è
breve, la e la mia misura è quella dell’uomo. Senza
amarezza e senza ira, ubbidendo semplicemente alle esigenze della vita e
della mia responsabilità verso la vita, io volto le spalle alla vita
intesa come puro divertimento e vivo come ritengo giusto”.
Pavel A.
Florenskij
venerdì, maggio 31, 2013
La regola del trionfo tramite il fallimento
«Il trionfalismo nella Chiesa, ferma la Chiesa. Il trionfalismo nei cristiani, ferma i cristiani. E’ una Chiesa trionfalista, è una Chiesa a metà cammino, una Chiesa che è felice così, ben sistemata – ben sistemata! - con tutti gli uffici, tutto a posto, tutto bello, eh? Efficiente. Ma una Chiesa che rinnega i martiri, perché non sa che i martiri sono necessari alla Chiesa per il cammino di Croce. Una Chiesa che soltanto pensa ai trionfi, ai successi, che non sa quella regola di Gesù: la regola del trionfo tramite il fallimento, il fallimento umano, il fallimento della Croce. E questa è una tentazione che tutti noi abbiamo».
Francesco I
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